Atelier multipartite sur l’intégration du genre dans la lutte contre la sécheresse : Réduire les impacts de la sécheresse sur la santé, le bien-être et les moyens de subsistance des populations
Le centre régional AGRHYMET et l'Organisation des Nations Unis pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) organisent depuis hier à Niamey un atelier multi-acteurs sur l'intégration du genre dans la gestion de la sécheresse. C'est le directeur général par intérim du centre régional AGRHYMET, M. Moulay Oumarou, qui a présidé la cérémonie d'ouverture des travaux au Palais de Congrès, en présence de M. Abdoulaye Ibrahim, chef de programme de science du département Afrique de l'Unesco, ainsi que de plusieurs autres personnalités.
Organisé par le Programme Hydrologique international de l'UNESCO, cet atelier s'inscrit dans le cadre du Projet de la plate-forme intersectorielle Priorité Afrique. Il vise trois (3) objectifs fondamentaux: sensibiliser le public sur l'impact de la sécheresse sur les femmes et les filles, en particulier dans les zones rurales et les communautés pauvres, promouvoir l'intégration du genre et l'engagement des femmes dans la gestion et les politiques de lutte contre la sécheresse, et enfin développer l'égalité des genres, ainsi que les méthodes de lutte contre la sécheresse. Comme son nom l'indique, cet atelier regroupe différents acteurs parmi lesquels des experts et scientifiques africains et internationaux, des représentants des ministères techniques et ONG locales et internationales concernées, des représentants du Système des Nations Unies, ceux des organisations régionales, des femmes leaders et des représentants des collectivités locales.
Les quatre (4) jours de travaux permettront à tous ces acteurs d'échanger des expériences sur les approches sensibles à la problématique du genre pour la préparation et la gestion de la sécheresse, d'améliorer la compréhension des concepts de l'égalité des genres et leur intégration dans le cadre de l'élaboration et la mise en œuvre des politiques de lutte contre la sécheresse. Les travaux permettront aussi d'encourager l'intégration de la problématique du genre dans les prises de décisions et la planification des actions de lutte contre la sécheresse, de partager les bonnes pratiques visant l'intégration de la dimension du genre dans le suivi et la gestion de la sécheresse, et enfin d'identifier et de formuler des recommandations sur l'intégration de la problématique du genre dans les politiques et stratégies de prévention, de gestion et de lutte contre la sécheresse. Plusieurs ateliers scientifiques seront à cet effet animés par des experts dans plusieurs aspects de la problématique relative à l'intégration du genre dans la lutte contre la sécheresse
Dans l'allocution d'ouverture des travaux, le directeur général par intérim du centre régional AGRHYMET a fait un bref rappel sur le projet CILSS qui, a-t-il dit, est né il y a plus de 40 ans par la volonté des Etats membres et l'appui de la coopération internationale dans le but de se donner les moyens pour faire face aux caprices du climat qui venaient de frapper durement les populations sahéliennes. Cette institution a comme missions de s'investir dans la recherche de la sécurité alimentaire, la lutte contre la désertification et les effets de la sécheresse pour un nouvel équilibre écologique au Sahel.
M. Moulay Oumarou est par la suite revenu sur la pertinence de cet atelier. En effet, souligne-t-il, plusieurs études ont montré la vulnérabilité des femmes face au changement climatique et le rôle important qu'elles occupent dans les foyers et les communautés de soutien pour l'adaptation au changement climatique. ''La sécheresse affecte non seulement l'approvisionnement en eau, mais elle engendre aussi des effets négatifs sur les moyens de subsistance, en particulier ceux des populations pauvres, notamment les femmes dans les zones rurales'', a-t-il ajouté. Le directeur général par intérim du centre régional AGRHYMET a enfin invité les participants à s'investir pleinement pour la réussite du présent atelier.