Le Niger se joint à la communauté internationale pour célébrer ce jour 26 septembre, la journée mondiale de la contraception édition 2018. A la veille de l'événement, le ministre de la Santé Publique, Dr Idi Illiassou Maïnassara, a livré un message. A cette occasion Dr Idi Illiassou Maïnassara a précisé que le but de cette célébration est de faire le point sur les évolutions de la contraception mais aussi de sensibiliser et informer le grand public sur ce sujet.
En se joignant aux
autres pays pour célébrer cette journée, «notre pays marque ainsi sa détermination à mieux sensibiliser les populations et leur offrir des soins de santé de la reproduction de qualité», a expliqué le ministre de la Santé publique. Ce qui a-t-il ajouté confirme la volonté et l'engagement des plus hautes autorités du pays dans ce domaine. Le Président de la République SE
Issoufou Mahamadou disait en août 2016 que « la question de la transition démographique fait partie des défis majeurs auxquels est confrontée notre société... Face à cette question, on retrouve le même obstacle, celui de la rigidité de nos mentalités, celui de l'ignorance des préceptes religieux», a rappelé Dr Idi Illiassou Maïnassara. Le ministre de la Santé publique, a relevé qu'à l'image de la plupart des pays de l'Afrique au sud du Sahara, le Niger est caractérisé par des ratios de mortalité maternelle et infanto-juvénile les plus élevés au monde, respectivement de 520 pour 100 000 naissances vivantes et 95 pour 1000 naissances vivantes.
Evoquant les principales stratégies mises en œuvre jusqu'alors par l'Etat pour favoriser la réduction de la mortalité maternelle et infanto-juvénile, le ministre de la Santé publique a cité la sécurisation des produits de la Santé de la Reproduction, la consultation prénatale avec un accent particulier sur la préparation à l'accouchement par la famille ; la gratuité de la contraception et de la consultation prénatale ; l'accouchement assisté par un personnel qualifié avec la prise en charge des complications obstétricales et les soins essentiels aux nouveau-nés. Grâce à la mise en œuvre de ces stratégies, «notre pays, a réalisé des progrès spectaculaires en ce qui concerne la santé de la mère et de l'enfant comme en témoignent les indicateurs clefs en santé de la reproduction à savoir la réduction de la mortalité infantile et juvénile et maternelle», s'est réjoui Dr Idi Illiassou Maïnassara.
D'après le ministre de la Santé publique, il est actuellement établi que la planification familiale est la principale stratégie porteuse pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle et néonatale dans nos pays. En plus de sauver des vies, « la planification familiale contribue également à élever le statut des femmes car celles qui ont des grossesses plus espacées peuvent davantage participer aux activités génératrices de revenus pour le foyer et aux activités communautaires», a-t-il ajouté. Pour contribuer à cet objectif, « le Niger, avec l'appui de ses Partenaires Techniques et Financiers (PTF), a élaboré un plan pluriannuel 2013-2020 de repositionnement de la planification
familiale qui vise à rehausser notre prévalence contraceptive de 12% en 2012 à 50% en 2020», a-t-il rappelé. Pour atteindre ces objectifs forts ambitieux plusieurs interventions prioritaires offrant une forte opportunité de croissance du taux de Prévalence ont été déclinées.
Il s'agit entre autres la nécessité de renforcer la création de la demande à travers des interventions massives et intensives, le besoin d'étendre l'accès afin de garantir aux femmes une gamme complète de méthodes contraceptives par délégation de tâches, atteindre les jeunes femmes qui ont un besoin non satisfait le plus élevé, à travers un programme d'éducation à la vie familiale des adolescents et jeunes et atteindre les femmes en Postpartum (période après l'accouchement) par la mise à l'échelle du programme de Planification familiale du Postpartum. «Ces axes prioritaires constituent ainsi les piliers de notre feuille de route pour la phase d'accélération 2018-2020 », a-t-il estimé. Pour ce faire «le gouvernement continuera de mettre en œuvre toutes les actions requises pour sécuriser les produits contraceptifs et permettre ainsi que chaque personne puisse choisir, obtenir et utiliser un produit contraceptif de qualité à chaque fois qu'elle en manifeste le besoin», a assuré le ministre de la Santé Publique.