Le ministre des Finances, M. Massoudou Hassoumi, a solennellement présenté, ce jeudi 27 septembre 2018, en séance plénière de la session budgétaire de l’Assemblée nationale, le projet de Loi de Finances 2018 qui s’élève à hauteur de 2050, 76 milliards de FCFA contre 1971,97 milliards de FCFA en 2017 soit une hausse de 78,79 milliards FCFA en valeur absolue correspondant à 4,00% en valeur relative.
Le ministre Massoudou Hassoumi a rappelé aux députés nationaux que le présent rapport de la loi de finances 2019 retrace le contexte d’élaboration du budget 2019 et décrit les grandes orientations, ainsi que les mesures fiscales nouvelles proposées. Le ministre en charge des finances a par la suite évoqué que le budget de l’Etat 2019 intervient à un contexte international régional et national marqué par des perspectives favorables pour notre économie.
Au plan international, a-t-il indiqué, en juillet 2018, la croissance de l’économie mondiale s’est consolidée sur les trois dernières années en passant de 3,2 % en 2016, 3,7 % en 2017 à 3,9% en 2018 sur le plan régional les projections du FMI de juillet 2018 indiquent une croissance de 3,4% en 2018, qui devrait se raffermir en 2019 pour atteindre 3,8%.
A l’échelle nationale, les dernières estimations du Produit Intérieur Brut 2017 indiquent une stabilisation de la croissance économique avec un taux de 4,9% identique à celui de 2016, a détaillé le ministre : sur la période 2015-2017, le taux de croissance économique s’est établi à 4,7 % en moyenne. Le taux d’inflation quant à lui a atteint 2,4% en 2017 contre 0,2% en 2016 et se situe ainsi en dessous de la moyenne communautaire fixé à 3% maximum par la Commission de l’UEMOA dans le cadre du suivi des critères de convergence.
Dans le registre des finances publique et de la dette publiques , le ministre des finances a expliqué que malgré la gestion du contexte sécuritaire du pays ,particulièrement difficile au niveau des frontières avec le Nigeria , le Mali , et la Libye combinée à la conjoncture internationale défavorable sur certaines matières premières , la recette totales et dons (hors exonérations) ont connu une évolution en dents de scie , avec une hausse de 11 , 9% en 2017 , une baisse de 8,6% en 2016 et une hausse de 6,8% en 2015. Sur la période 2015-2017, ils ont enregistré une croissance de 3,3% par an quant aux recettes budgétaire totales ont enregistré une hausse de 5,7% pour se situer à 680,8 milliards de FCFA en 2017, soit 14,4 % du PIB, contre une baisse de 16,1% en 2016 et une hausse de 7,4% en 2015, a-t-il énuméré..
Le budget 2019 tire sa substance dans les principales orientations et axes stratégiques des ambitions profondes du Programme de Renaissance Acte 2 dont il constitue le principal instrument de mise en ouvre et s’appuie également sur la Déclaration de Politique Générale (DPG) du premier ministre, a argumenté Hassoumi Massaoudou.
. Le cadrage budgétaire pour l’exercice 2019 repose sur une croissance du PIB de 6,5% ; un taux d’inflation projeté à 2,4% un cours du baril de pétrole à 55, 06 dollars avec une production de 20000 baril / jours ; un solde budgétaire global dons compris de 4, 6% du PIB ; un déficit extérieur courant plafonné à environ 7,8% du PIB, a-t-il estimé, détaillant que pour l’année 2019, les ressources internes prévues s’élèvent à un montant de 1.128,61 milliards en hausse de 3,78 % par rapport à 2018 correspondant à 41, 07 milliards. Elles représentent 55, 03% des prévisions budgétaires totales.