Invité de l’Onep : M. Douada Mamadou Marthé, ministre de l’Enseignement primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des langues nationales et de l’Education Civique
Publié le dimanche 30 septembre 2018 | nigerdiaspora
Le 1er octobre prochain, les élèves des écoles primaires vont reprendre le chemin de l'école. Cette rentrée scolaire 2018-2019 s'annonce sous des auspices des réformes initiées par les Autorités de la 7ème République. Le ministre de l'Enseignement primaire, de l'Alphabétisation, de la Promotion des langues nationales et de l'Education Civique, M. Douada Mamadou Marthé, a apporté des précisions sur ces réformes.
Monsieur le ministre, la rentrée scolaire 2018-2019 c'est dans quelques jours. Peut-on savoir les dispositions prises, sur le plan national, par votre Ministère pour une bonne rentrée scolaire?
Des dispositions sont prises, d'abord par l'envoi des fournitures scolaires au niveau de toutes les régions. Nous avons aussi procédé aux affectations inter-régionales des enseignants. Nous avons également pris d'autres décisions pour que des nouvelles inspections soient créées, c'est une centaine d'inspections qui ont été créées, dans le cadre du transfert des compétences et de la décentralisation, où il a été prévu une inspection par commune, en respectant les dispositions qui exigent un minimum de trente (30) écoles et entre 50 à 60 enseignants, pour créer une inspection. Ainsi, c'est pour dire que nous sommes à pied d'œuvre pour que la rentrée scolaire se fasse sans difficultés. Dans ce cadre, j'ai rencontré, ici à Niamey tous les Directeurs régionaux de l'éducation, auxquels j'ai confié un certain nombre de tâches à exécuter avant la rentrée. Nous avons aussi envoyé des missions mixtes, composées des agents du Ministère de l'Enseignement primaire, des associations actives dans le secteur de l'Education, des syndicats, dans toutes les régions du Niger. J'ai aussi personnellement rencontré tout ce beau monde pour lui dire comment la rentrée va se faire. Je puis vous assurer qu'actuellement tous les maires ont la liste exacte des écoles qui sont sous leurs responsabilités. Tous les inspecteurs ont aussi la même liste, ils ont aussi la liste de tous les enseignants contractuels, qu'ils ont trouvés. Donc la première des choses, il faut un contact imminent et immédiat entre les maires et les inspecteurs pour mettre en place un cadre harmonieux de travail. Ainsi, j'ai demandé et je le réitère ici à l'endroit de tous les inspecteurs de l'éducation qu'ils prennent attache avec les maires pour se comprendre et pour voir comment leurs relations, leur travail et particulièrement comment cette rentrée scolaire se feront avec beaucoup plus d'harmonie.
En janvier dernier, le gouvernement a adopté en Conseil des ministres le décret portant adoption du Plan de transfert de compétences et des ressources de l'Etat aux communes et aux régions pour la période 2018-2021, dans certains secteurs prioritaires dont celui de l'Education. Qu'est ce qui justifie cette décision et où en sommes-nous par rapport à son application ?
Le transfert de compétences et des ressources de l'Etat aux communes et aux régions est l'expression d'une volonté politique forte des Autorités de la République dans le cadre de la décentralisation et c'est pour nous une excellente chose qui permettra de partager nos responsabilités avec les communes, qui sont, en réalité, les structures les plus proches de l'école. Si par exemple, au niveau d'une commune, si tant est que c'est le Ministère qui va constater la présence ou l'absence d'un enseignant ou de celles d'un élève ou encore s'il s'agit de la construction d'une école ou d'une classe, nous ne pouvons que faire des hypothèses de travail. Parfois nos structures qui vont sur le terrain n'ont pas la maîtrise totale de tous ces aspects. Or, un maire, en tant qu'élu local, a toutes les compétences pour mieux connaître et maîtriser ces questions. C'est donc une sorte de partage des responsabilités entre les maires et l'administration, de façon qu'il y ait un bon fonctionnement et suivi de notre système éducatif. Nous avons près de 19.000 écoles au Niger, à partir de cet instant, il nous faut donc une administration de proximité pour que notre système éducatif redémarre. Par rapport à l'aspect du Plan de transfert de compétences et des ressources de l'Etat aux communes et aux régions, la question qui va immédiatement se poser est celle de la signature des contrats. Tous les enseignants contractuels qui sont dans notre système éducatif, à partir du 1er octobre 2018, vont signer des nouveaux contrats.... suite de l'article sur Autre presse