Les enseignants du supérieur du Niger qui bloquaient la rentrée dans les universités publiques depuis le 3 septembre ont accepté de suspendre leur action afin de "donner une chance" aux négociations avec le gouvernement, ont rapporté samedi les médias locaux.
Le Syndicat national des enseignants-chercheurs (SNECS) exigent notamment le paiement d'arriérés de primes et de salaires, ainsi que l'adoption d'une loi de programmation permettant de résoudre les problèmes récurrents d'infrastructures, de ressources humaines et financières.
Le gouvernement, prêt à satisfaire les revendications d'ordre salarial et matériel, a jusqu'ici refusé en revanche de modifier le processus de désignation des recteurs. Ces derniers "seront désormais nommés comme dans la plupart des universités de la sous-région", avait souligné le ministre de l'Enseignement supérieur, Yahouza Sadissou.
Suite à une médiation entreprise par la Commission nationale des droits humains (CNDH), les deux parties ont, via un protocole d'accord signé samedi à Niamey, décidé chacune de suspendre leurs actions engagées, permettant le démarrage immédiat des activités académiques sur l'ensemble des huit universités que compte le pays.
La CNDH a précisé que le gouvernement avait accepté de différer l'examen des textes sur la gouvernance des universités publiques le temps des négociations, entraînant le SNECS à suspendre son mouvement de grève.
Au Niger, le système éducatif est sérieusement perturbé ces dernières années par des grèves perlées d'étudiants et d'enseignants pour une amélioration de leurs conditions de vie et d'études, avec pour conséquences des retards académiques et de mauvais résultats lors des examens de fin d'année.