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Gouvernance universitaire ou affairisme á l’université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi

Publié le mardi 2 octobre 2018  |  Tamtam Info
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L’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi (UDDM) est un établissement public, scientifique, technique et culturel doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière créée en 2010. Elle comprend trois Facultés, un Institut Universitaire de Technologie et une Ecole Doctorale. Les missions de l’Université sont centrées sur l’enseignement, la recherche scientifique, l’innovation technologique et la contribution à un développement durable tant au plan régional que national.


De sa création à 2018, l’effectif des étudiants est passé de 159 à plus de 4625 inscrits en 2018. Pour ce qui est de l’année académique 2018-2019, un total de 1167 dossiers a été sélectionné, ce qui amènerait l’effectif global provisoire à 5792.

L’UDDM est certes une jeune institution, mais très dynamique. En effet, sur le plan qualitatif de l’enseignement et de la recherche, le personnel Enseignant-Chercheur est soumis à l’évaluation du CAMES. Dans ce cadre, de 15 Assistants en 2011, l’UDDM compte à ce jour 10 Enseignants de rang A (1 Maitre de Recherches, 9 Maitres de Conférences), 35 Maitres-Assistants et 8 Assistants. Ce qui, sur le plan de la recherche scientifique, place l’UDDM au 2e rang national après l’Université Abdou Moumouni de Niamey.

AU PLAN DE L’ACADEMIE ET DE LA RECHERCHE

Besoins des Facultés

Avant d’évoquer les différents besoins aux niveaux des différentes Facultés de l’UDDM, il est important de noter que depuis l’arrivée de sieur Zakari Moussa Ousmane, aucun investissement n’a été consenti sur les équipements et les consommables de laboratoire. Ainsi, les besoins urgents et minima pour assurer la formation et l’encadrement des étudiants se résument comme suit :

Faculté des Sciences de la santé (FSS) : Elle totalise 584 étudiants en 2018 et 234 dossiers sélectionnés pour l’année académique 2018 – 2019. Cette faculté est composée de 2 sections : Médecine et Pharmacie. En ce qui concerne la médecine, les étudiants effectuent leurs séances des travaux pratiques au CHR de Maradi. Cet apprentissage pratique requiert un minimum des connaissances acquises lors des travaux dirigés à l’Université. Ces derniers exigent la présence des squelettes pédagogiques par exemple. En quatre ans d’existence, cette faculté ne possède guère d’aucun équipement pédagogique parce qu’à chaque fois, les autorités rectorales disent que les moyens font défaut. Pour ce qui est de la pharmacie, les besoins sont plus importants et à ce jour, les autorités rectorales n’envisagent aucun investissement ni projet d’investissement pour la création et l’équipement d’un laboratoire en pharmacie.

Faculté d’Agronomie et des Sciences de l’Environnement (FASE) : La FASE comptent 546 étudiants (2018) et 126 nouveaux dossiers sélectionnés (2018-2019) répartis entre 5 filières (EIE, AA, SA, AF, AG). Comme la FSS, la FASE aussi ne possède aucun laboratoire. Néanmoins, la filière d’Agro-Alimentaire (AA) a un laboratoire de fortune aménagé dans un magasin. Ce laboratoire a vu le jour par l’ingéniosité des enseignants-chercheurs et présentement il fonctionne à peine par manque des consommables. Certains matériels sont carrément rangés car ils ont besoin d’un circuit électrique spécifique que le rectorat tarde à mettre en place.

En ce qui concerne le laboratoire de santé animale, aucun investissement ni projet d’investissement n’est prévu.

Faculté des Sciences et Techniques (FST) : Avec ses 3097 étudiants en 2018 et 627 dossiers sélectionnés (2018-2019), la FST comptent 5 laboratoires (Biologie, Chimie, Géologie, Informatique et Physique). Ces laboratoires ne sont que de nom car l’investissement en consommables est inexistant et certains appareils sont en arrêt par manque d’entretien. Par exemple, le laboratoire de biologie, avec plus de 22 microscopes acquis lors de sa création, n’arrive plus à animer correctement les séances des TP par manque des matériels (lames industrielles, lamelles, microtome, animalerie…). Quand aux TP de la géologie, ils se déroulent à peine car le laboratoire n’a plus d’électricité depuis plus de deux ans. Ce laboratoire ne peux que faire les TP sur uniquement les roches parce qu’il ne possède que 2 microscopes dont un en panne. Pour accomplir les TP en minéralogie, il faudra au moins 10 microscopes, des lames minces et un kit complet des minéraux pédagogiques. En ce qui concerne les TP sur la cartographie, ce laboratoire ne dispose d’aucune carte, ni table de traçage. Au niveau du laboratoire de chimie, les consommables font aussi défaut. Pour ce qui est du laboratoire d’informatique, les ordinateurs, au nombre de 30, sont assez souvent en panne du fait de la forte chaleur qui y règne faute de climatisation. Au laboratoire de physique, les TP sur le froid sont carrément annulés par manque des consommables. L’installation électrique au site abritant les laboratoires et les salles de cours est archaïque occasionnant fréquemment des cours circuits.

Il est à noter que, chaque année les besoins des différents départements sont transmis au rectorat mais sans suite, surtout en ce qui concerne les laboratoires.

Sorties pédagogiques

Depuis la nomination maladroite et hasardeuse de Sieur Zakari Moussa Ousmane au poste de Recteur, en novembre 2016, les sorties pédagogiques ont soit été supprimées, soit annulées ou réduites en nombre de jours pour un prétendu « manque d’argent ».

Au niveau de la filière ER (Energie renouvelable) et Agro-Alimentaire, les visites des sites industriels par les étudiants ont été annulées. Ces sorties pédagogiques ne demandent que du carburant et une prise en charge journalière d’étudiants. S’agissant des sorties pédagogiques sur la typologie des sols, l’enseignant est assez souvent obligé de se débrouiller pour assurer le transport des étudiants jusqu’au site d’étude. Cette sortie se réalise sans prise en charge, ni protection de l’UDDM. Pour ce qui est des parcours Licence 2 et Licence 3 Sciences de la Terre (ST), le nombre des jours de terrain est réduit de 14 jours à 4 jours nonobstant l’effectif sans cesse croissant des étudiants.

Besoins communs

Les conditions minimales pour effectuer une reprise acceptable des activités académiques à l’université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi sont les suivantes :

Mise en état des salles de cours et des « laboratoires » (électricité, toitures, ardoisine, tableau de projection, tables, bancs, chaises, vidéos projecteurs, …) ;
Maintenance des matériels existants et la dotation des laboratoires en équipements et consommables adéquats.
Dotation et réhabilitation de la bibliothèque.
AU PLAN DE LA GOUVERNANCE ADMINISTRATIVE

Relations professionnelles

Entretien d’un climat de mépris envers les partenaires sociaux entrainant une crise de confiance : refus de répondre aux correspondances du Bureau Exécutif SNECS/UDDM (le plus souvent des correspondances attirant l’attention du recteur sur le respect des textes) ; le Recteur se fait garder et escorter par un Garde National.
Violations des textes réglementaires : nomination du directeur de l’école doctorale alors qu’il doit être élu par ses pairs avant sa nomination par le Recteur ; coupure de salaire sans préavis ; refus de payer les frais de coordination de parcours alors qu’il a lui même pris des arrêtés de leur nomination.
Non-respect des décisions du Conseil d’Université : depuis l’installation du conseil d’université le 14 décembre 2017, le budget 2017-2018 n’est jusque là pas été voté, donc le Recteur continue sa gestion obscure malgré l’existence du Conseil d’Université.
Visibilité de l’Université

A l’instar de toutes les Universités du monde, les précédentes autorités rectorales ont eu la clairvoyante idée de rendre visible les activités de l’Université Dan Dicko Dankoulodo de Maradi par la création d’un site WEB et la mise en place d’une revue scientifique qui a eu la reconnaissance du CAMES. Cela a fait de l’UDDM un pôle d’attraction pour les étudiants nationaux et internationaux, et lui a permis de signer des conventions de partenariat avec les ONG, les projets et les laboratoires scientifiques de renom. Cette œuvre salutaire est entrain de s’émousser depuis la nomination du Sieur Zakari Moussa Ousmane à la tête de cette Université. Depuis son arrivée, l’UDDM ne fait que régresser et sa visibilité devient de plus en plus réduite ou même inexistante. Les cas les plus édifiants sont surtout :

La suspension, depuis plus d’un an, de l’hébergement du Site web (uddm.edu.ne) pour impayé (200.000 Fcfa/an). ;
La relation conflictuelle avec les partenaires : matériels acquis auprès des partenaires extérieurs sont bloqués à l’aéroport depuis plus d’un an (Projet espagnol, projet AIEA, …) ;
La revue de l’UDDM intitulée ‘’Journal des Sciences de l’Environnement’’ n’est plus opérationnelle.
AU PLAN DE LA GOUVERNANCE FINANCIERE

Le Sieur Zakari Moussa Ousmane est parachuté à l’UDDM sans expérience en matière de la gouvernance universitaire. A l’Université Abdou Moumouni de Niamey, son Université d’origine, le Sieur Zakari Moussa Ousmane n’a jamais occupé le poste de Chef de Département qui est l’ossature par excellence de la gouvernance universitaire. Cette dernière n’est rien d’autre que l’ensemble des actes administratifs et financiers qui vont dans le sens d’améliorer et de faciliter la formation et l’encadrement d’étudiants. N’étant pas apte à assurer les fonctions régaliennes d’Université, le Sieur Zakari Moussa Ousmane se transforme en mauvais ‘’Chef de chantier’’ en focalisant toutes ses actions sur la prétendue ‘’réhabilitation’’ des bâtiments administratifs (en bon état) du rectorat alors que les salles des cours et les laboratoires sont délaissés. Avec le Sieur Zakari Moussa Ousmane, nous assistons à une gestion ostentatoire et non rationnelle des ressources financières de l’UDDM. Ce monsieur ne sait pas que le Recteur ne gère pas, mais il gouverne.

Etymologiquement, le « Recteur » vient du latin « Regere », qui veut dire « Regir, Diriger ». Il a pour fonction, la coordination et l’exécution de toutes les tâches portant sur la formation, la recherche et les relations avec la société. Rien de cela n’est assumé par le ‘’Chef de chantier recteur’’ de l’UDDM. Tout ce qu’il sait faire, c’est d’identifier et d’attribuer le marché le plus porteur pour avoir des commissions.

Le tableau ci-dessous est la face cachée de l’iceberg de la gestion du ‘’recteur’’. Compartimenter – pardon réhabiliter une salle de travaux pratiques en trois bureaux à plus de 22 millions de Fcfa. Le site des facultés (FST, FASE), de surcroit un bâtiment de location qui sera réhabilité à plus de 9 millions de Fcfa. Aussi, la transformation d’un atelier en salle de réunion à environ 10 millions de Fcfa. En plus, dans une Université où même les consommables font défaut, le ‘’recteur’’ s’engage à dépenser 115 millions de Fcfa pour l’achat d’un mini-bus et 2 Toyota 4×4. Ce qui revient à conclure que le ‘’recteur’’ de l’UDDM n’a pas conscience d’être dans une Université où toutes les actions doivent tendre vers l’amélioration des conditions d’apprentissage et de recherche. La majeure partie de ces dépenses sont liées au confort personnel du ‘’Recteur’’, du Vice-Recteur et du Secrétaire Général de l’UDDM. Il est à retenir que toutes ces trois personnalités viennent d’ailleurs.

Fait à Maradi, le 24 septembre 2018
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