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Niger: les autorités expulsent un médecin de MSF

Publié le jeudi 4 octobre 2018  |  RFI
Médecins
© Autre presse par DR
Médecins sans frontières (MSF)
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Le Niger annonce l’expulsion d’une pédiatre de Médecins sans Frontières. Ce docteur, en mission dans un centre de santé à Magaria au sud du pays, était apparu il y a quelques jours dans une vidéo relayée sur le web. Elle y déclarait voir en moyenne dix enfants mourir du paludisme et de la malnutrition chaque jour. Des chiffres contestés par les autorités nigériennes.
Le ministre de la Santé, Idi Illiassou Mainassara, s'est rendu lundi au centre de Magaria. Il dénonce de fausses informations, mais reconnaît que le nombre de cas de paludisme est particulièrement important cette année. Pour lui, il n’y a pas non plus de rupture du stock de médicaments antipaludéens ni de médicaments de prise en charge de la malnutrition. Le ministre de la Santé est formel. Certes, il y a beaucoup de paludisme cette année, mais les malades sont traités.

Les chiffres de la vidéo sont donc exagérés, selon le ministre : « Nous avons pris le registre de MSF de l’enregistrement des décès du 2 septembre 2018 au 30 septembre 2018. Nous avons identifié dix cas de décès. Et le constat a été fait en présence de leur responsable national et en présence de la dame qui a rapporté cette vidéo. C’est vrai, nous avons eu cette année beaucoup de cas de palu, mais ce qu’elle a raconté par rapport au taux de mortalité est vraiment faux. »

1 700 enfants admis au mois d’août

Contactée par RFI dimanche dernier, après la publication de la vidéo, l'Unicef confirme néanmoins une forte hausse du nombre d'enfants touchés par le paludisme dans le district de Magaria. Au mois d'août, près de 1 700 enfants ont été admis au centre de santé pour être traités, soit le double de l'année dernière à la même période. Près de 30% d'entre eux arrivent du Nigeria voisin.

Une détérioration que le ministre explique par les pluies particulièrement importantes. Mais il y a aussi la malnutrition qui facilite le développement de la maladie. Sans compter le manque d'ONG sur le terrain pour identifier les cas en amont.
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