(Niamey et les 2 jours) - Encore en examen à l’Assemblée nationale, le projet de Loi de finances 2019, comme celui de 2018, suscite déjà une vive levée de boucliers de la société civile.
Cette dernière a clairement affiché son mécontentement sur plusieurs dispositions dudit projet, samedi dernier, lors d’une manifestation qui a mobilisé des centaines de personnes. Pour les protestataires, ce futur projet de loi, tout comme la précédente loi, contient des mesures qu'ils qualifient d'antisociales.
« Nous devons continuer à nous mobiliser. Des mesures injustes sont reconduites dans le projet de Loi de finances 2019 », a déclaré Diori Ibrahim, un des trois militants libérés vendredi dernier, après près de six mois d’incarcération consécutive à la manifestation contre la Loi de finances 2018.
Mais au-delà de la Loi de finances, la société civile a également profité de ce mouvement de protestation pour dire non à la présence des bases militaires étrangères au Niger, ainsi qu’à la mauvaise gouvernance.
Par ailleurs, la société civile s’était insurgée contre des « faveurs » accordées aux sociétés de télécommunications dans la loi 2018. Notamment, la suppression de la taxe sur les appels internationaux. Celle-ci va être rétablie en 2019, car, selon l’Etat, les compagnies de télécoms n'ont pas respecté le cahier des charges qui prévoyait une substantielle amélioration de leurs prestations.