Les députés nationaux en séance plénière ont entériné ce mercredi 10 octobre quatre projets de lois portant prorogation de l’état d’urgence au Niger dans les régions de Diffa, Tillaberi et de Diffa en proie à l’insécurité.
Il s’agit des projets de loi ratifiant les ordonnances adoptées en juin et en septembre derniers prorogeant l’état d’urgence dans la région de Diffa et certaines parties des régions de Tillaberi (département de Ouallam, d’Ayarou, de Bankilaré et de Banibangou) et de Tahoua ( département de Tassara et de Tillia).
L’état d’urgence était en vigueur depuis février 2015 dans la région de Diffa, frontalier du lit de lac Tchad, principal foyer du mouvement de Boko Haram, actif au Nord Nigeria. Cette mesure a été étendue en mars 2017 dans la zone frontalière avec le Mali pour faire face à la persistance des menaces terroristes. Depuis, elle est reconduite tous les trois mois, la dernière a été prise en septembre passé.
Au cours des discussions générales, les intervenants ont tous reconnu la nécessité de la reconduction de l’état d’urgence dans ces parties du pays en raison du contexte sécuritaire actuel , toutefois ils demandent la révision de certaines mesures de restrictions frappant la circulation des voitures et motos et la fermeture des marchés.
Selon les constats des organisations humanitaires, la situation sécuritaire a un impact significatif sur l’accès aux services sociaux de base et aux moyens de substance de la population notamment la pêche et l’agriculture en raison des restrictions des mouvements.
Les députés ont préconisé des misions parlementaires dans ses zones sous état d’urgence pour constater de visu l’impact sur la population. Ils ont aussi recommandé des mesures d’accompagnement au profit de la population impactée.
Le commissaire du gouvernement, le ministre Barkai Issouf s’est félicité du vote massif des députés en faveur de ses projets de loi en rassurant que les doléances et recommandation ainsi proposées seront transmises au gouvernement.
L’état d’urgence était en vigueur depuis février 2015 dans la région de Diffa, frontalier du lit de lac Tchad, principal foyer du mouvement de Boko Haram, actif au Nord Nigeria. Cette mesure avait été étendue en mars 2017 dans la zone frontalière avec le Mali pour faire face à la persistance des menaces terroristes. Depuis, elle est reconduite tous les trois mois, la dernière a été prise en septembre passé.