Le gouvernement nigérien a adopté mardi, lors d'un conseil des ministres réuni à Niamey, un projet de décret relatif à la mise en place d'un programme national pour mettre fin à l'épidémie de sida et aux hépatites à l'horizon 2030, a annoncé un communiqué du gouvernement.
En outre, la tuberculose, le paludisme, les maladies transmises par l'eau et les autres maladies transmissibles font également partie des pathologies à combattre par le dispositif pendant la même période.
Le Niger dispose depuis 2002 d'un dispositif institutionnel de lutte contre le sida, qui a connu des réformes à travers le Plan stratégique national de lutte contre les IST/VIH/sida (PSN 2018-2022) pour le rendre plus efficace. Cependant, un audit de ce dispositif en mai 2018 a permis de constater qu'il "paraît trop fragmenté, rendant tout effort de coordination et d'harmonisation difficile", précise le communiqué.
Le présent projet de décret, pris en application du décret du 29 juin 2018 portant sur l'approbation du PSN 2018-2022, vise à corriger ces lacunes à travers la création d'organes d'orientation, de coordination et de suivi et d'évaluation, ainsi que la mise en place d'un organe de mise en œuvre qui est le Programme national de lutte contre le sida et les hépatites.
Au Niger, le nombre total de cas déclarés de sida et de VIH était estimé en 2015 à environ 49.000, selon des statistiques onusiennes. Le Programme national de lutte contre la tuberculose a pour sa part enregistré, en 2017, 10.625 cas de tuberculose toutes formes confondues, dont 8.300 ont accepté le dépistage de VIH/sida parmi lesquels 342 tests sont revenus positifs, a déclaré le 24 mars dernier le ministre nigérien de la Santé, Idi Illiassou Maïnassara, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose.
Aussi, "pour une meilleure gestion des cas de co-infections, les deux programmes tuberculose et VIH/sida sont en étroite collaboration avec un cadre formel de concertation", a estimé le ministre.