Les importateurs et les transporteurs nigériens, encore sous le choc des pertes subies suite à l’effondrement du pont de Malanville au Bénin, premier fournisseur portuaire (70% du trafic), envisagent de diversifier leurs partenaires portuaires. Le Togo veut prendre la balle au rebond pour offrir au Niger une alternative.
Une délégation togolaise, composée de cadres du ministère des Transports, de la Douane et des autorités du Port de Lomé, en séjour au Niger, a présenté aux acteurs du secteur des Transports ainsi qu’au ministre nigérien de tutelle, toutes les facilités offertes par le corridor Lomé-Ouaga-Niamey.
« Les autorités portuaires sont arrivées à ramener la distance de ce corridor, longue de 1200 Km, à l’équivalent de celle du corridor Cotonou-Niamey, en passant par Ponio, à la frontière du Togo et du Burkina », soutient un cadre du cabinet du ministère nigérien des Transports, cité par le site d’information Niamey et les 2 jours.
Selon les autorités nigériennes, grâce à la « fructueuse collaboration » entre le Niger, le Togo et le Burkina Faso, les pratiques anormales tout le long du corridor n’auront plus cours et la sécurisation de la route, est désormais renforcée.»
« Un seul carnet trié est nécessaire pour tout le parcours de Lomé à Niamey. Le poste de Ponio est déjà opérationnel. Les autorités du Burkina Faso ont donné leur accord de principe pour ce projet régional de facilitation du trafic sur ce corridor. Une mission conjointe se rendra incessamment à Ouagadougou pour signer un mémorandum d’interconnexion douanière entre nos trois Etats », rapporte le média nigérien, citant le ministère des transports.
Et de se satisfaire : « C’est donc la fin des tracasseries routières sur ce tronçon qui est désormais sûr pour les transporteurs en direction de notre pays ».