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Front social : Déclaration de presse du Cadre de concertation et d’actions citoyennes

Publié le lundi 15 octobre 2018  |  Le Sahel
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© Autre presse par DR
Front social : Déclaration de presse du Cadre de concertation et d`actions citoyennes
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Les organisations membres du Cadre de concertation et d’actions citoyennes, réunies à l’effet de dresser le bilan de la journée d’actions citoyennes du 6 octobre et examiner les derniers développements de l’actualité nationale, tiennent à faire la déclaration suivante : Depuis quelques jours, un groupe d’individus se réclamant du Cadre de concertation et d’actions citoyennes tente, à travers diverses actions de communication publiques et souterraines, de semer la confusion sur le positionnement du cadre de concertation par rapport aux différents partis et regroupements de partis présents sur l’échiquier politique national; et ce, dans le dessein évident de démobiliser les citoyen(ne)s qui, convaincus de la justesse de la plate-forme du cadre de concertation, continuent de participer partout dans le pays aux journées d’actions citoyennes, depuis leur lancement en octobre 2017. C’est ainsi que, le 6 octobre dernier, ces individus ont rendu public, au nom du Cadre de concertation et d’actions citoyennes, un communiqué de presse dans lequel ils prenaient position par rapport à un problème interne au Front démocratique et républicain (FDR); laissant croire par là même que le Cadre de concertation et d’actions citoyennes en est membre, et qu’ils y sont ses représentants attitrés et légitimes. Aussi, mesurant l’effet négatif que pourrait avoir des tels agissements, le Cadre de concertation et d’actions citoyennes, tient-il à apporter les précisions suivantes : Depuis sa création, le Cadre de concertation et d’actions citoyennes a fait le choix clair de rester totalement indépendant de toute obédience ou formation politiques; et ce, dans le souci de demeurer un cadre citoyen ouvert et inclusif, susceptible de mobiliser toutes les énergies autour d’une plate-forme citoyenne prenant en compte les grands sujets de préoccupation majeure des citoyen(ne)s. Les responsables du Cadre de concertation et d’actions citoyennes ont rencontré, tour à tour, les représentants de tous les regroupements politiques de l’opposition au Niger, afin de leur signifier d’une part, que le cadre de concertation, tout en reconnaissant le poids des partis politiques et l’importance de leur implication dans les actions citoyennes, ne souhaite pas établir avec eux des liens organiques; et d’autre part, qu’il est totalement disposé à poursuivre avec eux les discussions et échanges, ainsi qu’à envisager la possibilité d’organiser des actions conjointes;

Après ces rencontres d’échange avec les représentants des différents regroupements de l’opposition, le Cadre de concertation et d’actions citoyennes n’a pas jugé utile de faire une quelconque déclaration au sujet de son appartenance ou non au Front Démocratique et Républicain (FDR); eu égard même aux conditions dans lesquelles certains de ses membres ont participé à sa création à un moment où ses principaux responsables étaient encore détenus dans les prisons du régime en place. Aussi, le Cadre de concertation et d’actions citoyennes tient-il à rappeler à l’attention des leaders et militants des partis politiques de l’opposition, que sa volonté de rester indépendant de toutes forces politiques ne découle ni d’une quelconque hostilité à leur égard, ni d’une propension à céder à la propagande orchestrée par les ténors du régime en place qui ne ratent aucune occasion de crier sur tous les toits que la société civile est à la solde de l’opposition. Cette position découle plutôt du souci de montrer qu’il est possible de mobiliser les Nigérien(ne)s autour d’une plate-forme citoyenne prenant en compte leurs préoccupations quotidiennes et abordant clairement des enjeux globaux tels que les velléités manifestes de recolonisation de tout l’espace sahélo-saharien. Le Cadre de concertation et d’actions citoyennes saisit également cette occasion pour attirer l’attention de tous les acteurs de la scène nationale, qu’il s’agisse des partis politiques ou des associations et syndicats, sur le fait que le combat engagé depuis décembre 2016 par la société civile nigérienne gagnerait à rester un combat citoyen et non partisan pour la sauvegarde de la démocratie et de la souveraineté de notre pays, pour la bonne gouvernance démocratique et éthique, et surtout pour le respect et concrétisation des droits économiques, sociaux et culturels, ainsi que les droits civils et politiques sérieusement bafoués par le régime en place. Le Cadre de concertation et d’actions citoyennes est convaincu qu’en dehors des ténors du régime en place et de leurs soutiens internes et externes, il n’est dans l’intérêt d’aucune force politique ou sociale de saborder, pour des considérations partisanes et des petits calculs mesquins, l’extraordinaire élan de mobilisation populaire révélé par les journées d’actions citoyennes. Le sabordage de cet élan de mobilisation ne peut que profiter au régime en place qui cherche par tous les moyens à détruire tout ce qui est cher aux Nigérien(ne)s, à commencer par la souveraineté nationale et la démocratie arrachée de haute lutte. Par conséquent, convaincu que seule une mobilisation citoyenne forte peut arrêter la dérive autoritaire, antisociale et antidémocratique du régime en place, le Cadre de concertation et d’actions citoyennes : 1-Réaffirme sa ferme détermination à poursuivre les journées d’action citoyenne contre les mesures antisociales contenues dans la loi de finances 2018 et le projet 2019, la dérive autoritaire marquée par des violations répétées de la Constitution et des droits et libertés, la mauvaise gouvernance caractérisée par la corruption et la caporalisation de toutes les institutions indépendantes y compris la justice, et l’aliénation de la souveraineté de notre pays symbolisée par la présence massive des forces militaires extérieures d’occupation et les contrats léonins signés avec les compagnies minières et pétrolières; 2-Invite l’ensemble de citoyens et citoyennes, sans considération de leurs appartenances partisanes, ainsi que l’ensemble des forces sociales et politiques convaincues de la justesse de cette lutte, à continuer à prendre part massivement aux prochaines journées d’actions citoyennes, afin de continuer à marquer leur refus de plier face à un gouvernement entêté, clairement à la solde des intérêts personnels et étrangers; 3-Salue vivement l’amorce du dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition autour de la question du code électoral, tout en rappelant que cette question ne concerne pas que les partis politiques, et qu’il est de l’intérêt de tous les acteurs à ce qu’elle ne soit pas dissociée de toutes les autres questions au cœur du combat que mènent les forces sociales et politiques pour la sauvegarde de la démocratie et le respect des libertés et droits fondamentaux.

Fait à Niamey, le 14 Octobre 2018
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