Le Niger renforce la sécurité sur sa frontière avec le Nigeria

Publié le lundi 15 octobre 2018 | Xinhua

© Autre presse par Joe Penney. Reuters
Un troupeau de vaches, au Niger, près de la frontière avec le Nigeria, le 24 mars. Pour Benoît Thiery, du Programme alimentaire mondial, «la sécheresse et les faibles pluies de 2014 ont fait avancer le désert. Le problème du manque de pâturage se pose»

Face à la situation d'insécurité grandissante qui règne depuis quelques mois dans la région frontalière de Maradi (centre-sud), le Niger a envisagé d'y renforcer les moyens de sécurité par la création prochaine d'un camp militaire à Madarounfa, près de la frontière avec le Nigeria, a-t-on appris dimanche de source officielle.

L'annonce en a été faite par le ministre nigérien de l'Intérieur et de la Sécurité publique, Bazoum Mohamed, sur les médias nationaux, à l'issue d'une visite dans les localités de Gabi (Madarounfa), Hawandawaki (Tessaoua) et Dan Kano (Guidan Roumji), et sur une large bande frontalière du Nigeria, qui font face à des vols à mains armées, des vols de bétail à grande échelle et des enlèvements avec demande de rançon, par des bandits qui en ont fait leur sanctuaire.

"On enregistre des incursions sur notre territoire au cours desquelles ces bandits opèrent la nuit et se replient en territoire du Nigeria", a-t-il déclaré, précisant toutefois que depuis l'installation des patrouilles mixtes, une certaine accalmie a été observée dans la zone.

Des opérations de nettoyage menées ces dernières semaines par les forces conjointes des deux pays dans la zone ont permis de démanteler 12 bases de bandits. Une trentaine de bandits ont été tués et une dizaine d'autres ont été faits prisonniers, a-t-il annoncé.

Pour pérenniser la maîtrise totale de cette bande frontalière, le ministre a indiqué que les autorités nigériennes "ont convenu de la création d'un bataillon à Madarounfa avec trois postes avancés à Dan kano, Baban Rafi, et Shirgué", le long de la frontière avec le Nigeria.

Le Niger partage avec le Nigeria une frontière commune de près de 1.500 km, avec de part et d'autre les populations parlant les même langues, le Haoussa, le Kanouri et le Peulh, notamment, rappelle-t-on.

En outre, les armées du Niger et du Nigeria, sont engagées au sein d'une coalition avec d'autres forces notamment tchadiennes et camerounaises, dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram qui sévit depuis 2009 dans la zone.

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