(Niamey et les 2 jours) - Faisant face à une insécurité grandissante le long de sa frontière avec le Nigeria, et plus précisément au niveau de Maradi, dans le Centre du pays, les autorités nigériennes ont décidé de sécuriser davantage cette partie du territoire. A cet effet, le président de la République de concert avec le ministre de la Défense, ont convenu de la création d’un bataillon à Madarounfa avec trois postes avancés à Dan kano, Baban Rafi, et Shirgué, a confié le ministre nigérien de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Bazoum Mohamed, à l’issue de sa visite de quatre jours à Maradi, entamée le 10 octobre.
Cette tournée du membre du gouvernement dans cette partie du pays en proie au grand banditisme et aux enlèvements souvent suivis de demandes de rançons, l’a conduit entre autres à Gabi (Madarounfa), Hawandawaki (Tessaoua) et Dan Kano (Guidan Roumji). « On enregistre des incursions sur notre territoire au cours desquelles ces bandits opèrent la nuit et se replient en territoire nigérian.», a-t-il déclaré. Il a précisé qu’il y a tout de même une certaine accalmie après des opérations militaires qui ont permis de démanteler douze bases, fait une dizaine de prisonniers et 30 morts dans les rangs de ces malfrats.
« Nous sommes en train d’effectuer ce nettoyage et les populations m’ont exprimé leur gratitude. Elles m’ont dit que cela fait très longtemps que sur 10 à 15 jours d’affilée, il n’y a eu ni enlèvement de personnes pour demander de rançon, ni enlèvement d’animaux à grande échelle.» a-t-il affirmé.
Au-delà de ces actions, le Niger et son voisin le Nigeria avec qui il partage une frontière de près de 1 500 km, ont décidé de mutualiser leurs efforts pour lutter plus efficacement contre ce phénomène le long de leur frontière.