Les experts et responsables africains du secteur de l'énergie électrique, regroupés au sein de l'Association des Sociétés d'Electricité d'Afrique (ASEA), se sont retrouvés, hier au Palais des Congrès de Niamey, pour la réunion du comité scientifique de cette structure. C'est le directeur de cabinet du Ministère de l'Energie et du Pétrole, M. Alio Tounné, qui a présidé la cérémonie d'ouverture de cette rencontre qui durera deux jours.
En ouvrant les travaux, directeur de cabinet du Ministère de l'Energie et du Pétrole, M. Alio Tounné, a indiqué que c'est avec fierté que le Niger accueille la réunion de cette organisation connue avant sous l'appellation de l'Union des Producteurs et Distributeurs d'Energie électrique d'Afrique (UPDEA), qui fut la pépinière d'un grand nombre de cadres du secteur de l'électricité tant en Afrique qu'au Niger. En effet, nombre de cadres ayant contribué à la réalisation des grands travaux d'électrification en Afrique ont été formés à la prestigieuse Ecole Supérieure Interafricaine de l'électricité (ESIE).
Pour ce qui est du sous secteur de l'énergie électrique du Niger, le directeur de cabinet du Ministère de l'Energie et du Pétrole, M. Alio Tounné, a mentionné cinq grands acteurs qui sont le Ministère de l'Energie et du Pétrole, la Société Nigérienne d'Electricité (NIGELEC) créée depuis 1968, la Société Nigérienne de Charbon (SONICHAR) toutes deux membres de l'ASEA, le Haut Commissariat à l'Aménagement de la Vallée du Niger chargé de la mise en œuvre du barrage hydro-électrique de Kandadji, la compagnie minière et énergétique du Niger (CMEN) chargée de la mise en œuvre de la centrale à charbon de Salkadamna.
Le Niger dispose également d'un important potentiel dans le domaine de l'énergie solaire et éolienne, avec une importante production d'uranium, et depuis 2011, le pays est producteur de pétrole. Mais, a relevé M. Alio Tounné, les défis restent énormes en raison de l'accroissement de la demande en énergie électrique.
Ce qui explique les réalisations entreprises dans le cadre du Programme de la Renaissance, à travers la construction d'une nouvelle centrale thermique Diesel de 100 MW à Niamey; la construction de la centrale thermique à charbon de Salkadamna de 200 MW extensible à 600 MW; la construction de la centrale hydroélectrique de Kandadji de 130 MW, un ambitieux programme de développement des réseaux de transport et distribution, un vaste programme d'électrification rurale.
Autant de chantiers qui motivent davantage le Niger à soutenir les actions de l'ASEA qui, selon le directeur de cabinet du Ministère de l'Energie et du Pétrole, visent à promouvoir la coopération et la solidarité en matière énergétique, et dont les principales activités sont désormais axées sur la coordination du forum des pools énergétiques, le renforcement des capacités des ressources humaines des sociétés membres, le développement de la banque de données du secteur électrique africain, la promotion des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, l'électrification rurale, la gestion clientèle, l'appui au financement des sociétés d'électricité et la mise en œuvre des réformes.
A l'issue de la réunion de Niamey, les six comités d'études qui géraient ces activités sous la coordination du comité scientifique seront ramenés au nombre de deux pour refléter la nouvelle orientation de l'ASEA, a indiqué le directeur de cabinet du Ministère de l'Energie et du Pétrole. Selon M. Alio Tounné, cette réunion du comité scientifique marquera un tournant décisif pour l'ASEA, car elle permettra de réfléchir sur la création de centres d'excellence dans le domaine de la formation professionnelle en Afrique pour remplacer la défunte Ecole Supérieure Interafricaine de l'Electricité (ESIE), et surtout d'aboutir à une nouvelle configuration du comité scientifique à travers la mise en place de deux comités d'études, l'élaboration des thèmes du programme d'activités de ces comités et les préparatifs du prochain congrès de l'ASEA qui se tiendra en 2014 à Luanda en Angola.
Auparavant, le directeur général de la Nigelec, M. Halid Alassane, dans son mot de bienvenue, avait demandé aux participants à cette réunion qui constitue une étape majeure dans la marche de l'ASEA, de sortir des délibérations concrètes et pratiques qui permettront d'obtenir des résultats sur le terrain.
Pour le directeur de l'ASEA, M. Didier Abel Tela, la réunion de Niamey est une étape cruciale dans le repositionnement de l'ASEA, compte tenu des innovations attendues.
Quant au représentant du président du comité technique de l'ASEA, il a demandé aux participants de vivre intensément les deux jours de travaux afin d'aboutir à l'élaboration des thèmes du programme d'activités 2014-2017, l'analyse de synopsis pour le 18ème congrès, et de mener une réflexion sur la programmation scientifique du congrès.
