Le partenariat entre l’Etat du Niger et le géant du nucléaire français Areva, longtemps resté « déséquilibre » peut-il être « équilibré » sous le régime de la 7ème République ? Difficile de répondre à cette interrogation.
Et pour cause ! Selon une information publiée par le site enviro2b.com, le groupe Areva, présent au Niger dans l’exploitation d’uranium depuis plus de 40 ans, aurait déclaré aux travailleurs de la Somaïr (Société des mines de l’Aïr), l’une des filiales d’Areva à Arlit, que le groupe va procéder à l’arrêt de la production d’uranium de la mine d’Arlit, le 28 octobre prochain. Cette information intervient au moment où l’Etat du Niger et le groupe français du nucléaire Areva menaient des négociations sur la revalorisation du prix de l’uranium, mais aussi sur plusieurs aspects liés au contrat qui lie les deux parties.
Une situation qui fait croire aux structures nigériennes de la société civile, principalement l’ONG Aghirin Man, qu’il s’agit là d’une menace, comme à l’accoutumée, du groupe Areva sur l’Etat du Niger, à chaque fois que des négociations en vue du renouvellement des contrats d’exploitation des mines d’uranium d’Areva au Niger sont engagées par les deux parties.
Ces menaces ou intimidations du groupe Areva sur ses travailleurs et l’Etat du Niger peuvent-elles influencer sur les négociations déjà en cours ? Pas si sûr, selon une source proche du dossier qui estime que les temps sont révolus et Areva ne peut aujourd’hui imposer son diktat à l’Etat du Niger qui est libre de faire appel à un autre partenaire, si cela est nécessaire.
Dans la foulée, on apprend des sources que l’Etat du Niger et le groupe Areva seraient parvenus à un compromis sur le prix du kilogramme d’uranium nigérien qui aurait connu une hausse sensible. Rappelons que le Niger s’est lancé depuis 2007 dans une démarche consistant à faire profiter à l’ensemble des nigériens les bénéfices tirés de l’exploitation de ses ressources minières, notamment l’uranium.
