DAKAR, Les pays d'Afrique de l'Ouest, dont les
dirigeants sont réunis à Dakar, ont discuté de "la nécessité de mutualiser"
leurs moyens pour "une meilleure sécurité" de la région, où les "terroristes
conservent des capacités de nuisance", selon le président nigérien.
Le président Mahamadou Issoufou s'exprimait à l'issue d'un sommet jeudi des
dirigeants des huit pays membres de l'Union économique et monétaire
ouest-africaine (Uémoa).
"L'accent a été mis par les différents chefs d'Etat sur la nécessité de
mutualiser nos moyens - nos moyens de renseignement et autres - afin de créer
les conditions d'une meilleure sécurité des pays de l'Uémoa et, de manière
générale, une meilleure sécurité dans la zone sahélo-saharienne (...)", a
déclaré le président Issoufou à ATN (African Television News).
Cette "zone est aujourd'hui menacée par les trafics de tous genres, les
trafics de drogue, les trafics des armes et surtout menacée par le
terrorisme", a-t-il souligné.
Il a condamné l'attaque jihadiste ayant visé cette semaine des positions de
l'armée tchadienne de la mission de l'Onu au Mali (Minusma) à Tessalit
(extrême nord-est du Mali), faisant au moins trois morts.
"Ce qui s'est passé à Tessalit montre que, c'est vrai, militairement, les
terroristes ont été vaincus mais ils conservent encore des capacités de
nuisance", a estimé Mahamadou Issoufou.
"Donc, le combat pour la sécurisation de nos pays n'est pas terminé, c'est
un combat de longue haleine.", a-t-il ajouté.
Mahamadou Issoufou et ses homologues ouest-africains ou leurs représentants
participaient vendredi à Dakar à un sommet extraordinaire de la Communauté
économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 pays).
cs/stb/jmc/hba