Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Niger    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article




  Sondage


 Autres articles



Comment

Économie

Niger: reprise très prochaine de la construction du barrage de Kandadji, de belles perspectives s’annoncent (SYNTHESE)
Publié le dimanche 27 octobre 2013   |  Agence de Presse Africaine




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les travaux de construction du gigantesque barrage hydroélectrique de Kandadji au Niger, sur le fleuve Niger, à environ 150 km en amont de Niamey, retirés à la société russe "Zarubezhvodstroy", reprendront dès février prochain, apprend-on auprès de la direction générale du Haut Commissariat chargé de l'Aménagement de la Vallée du fleuve Niger, à Niamey.

En rappel, le gouvernement nigérien, devant l'incapacité technique constatée de l'entreprise russe à réaliser dans le délai la construction du barrage hydroélectrique de Kandadji, très vital pour le Niger, a décidé, juillet dernier, de résilier purement le contrat.

Plus de deux ans après le lancement des travaux par le président nigérien Mahamadou Issoufou, "force est de reconnaître que malgré les multiples mises en demeure faite à l'entreprise, nous constatons que sa faible capacité technique et financière est apparue comme un handicap majeur et même insurmontable pour la réalisation de ce projet combien vital pour le Niger", avait déclaré le Premier ministre nigérien, Brigi Rafini, à l'époque, justifiant à la nation le retrait du contrat.

Effectivement, d'après les conclusions d'un rapport d'audit commandé par l'Etat du Niger aussitôt le contrat résilié, le taux d'exécution des travaux de construction sur le terrain est de 6% après deux ans. L'entreprise a accumulé un retard d'environ 17 mois par rapport au planning sur 24 mois.

Selon le haut commissaire de l'aménagement du barrage de Kandadji, Amadou Harouna, dans un point de presse sur le dossier, vendredi après-midi, le chef de l'Etat Mahamadou Issoufou et le Premier ministre Brigi Rafini suivent de très près la reprise de ces travaux, et font le tout pour leur démarrage dans un bref délai.

Le Niger a été salué par tous les partenaires pour sa courageuse décision de résilier le contrat avec l'entreprise russe, et lui ont réaffirmé leur ferme engagement pour une reprise des travaux ; ils ont retenu de financer l'intégralité du gap financier nécessaire du bouclage des travaux et d'entamer immédiatement le processus de sélection d'une nouvelle entreprise et démarrer les travaux pour le mois de février prochain.

A cet effet, a indiqué Amadou Boureima, le comité de pilotage a entamé les travaux préparatoires permettant de gagner une année d'avance dans l'exécution des travaux. L'objectif est de lancer le démarrage des travaux dès février prochain, conformément à la volonté des hautes autorités du pays.

Un dossier de pré-qualification des entreprises concernées par le dossier a d'ores et déjà été élaboré et envoyé à tous les partenaires du Niger ; il est prévu en novembre prochain à Niamey une réunion des bailleurs de fonds pour examiner le dossier à l'issue de laquelle un appel d'offres de pré-qualification sera lancé au plus tard fin novembre.

"Il sera demandé, sur le plan international, à toutes les entreprise capables de faire ce genre de travail, d'envoyer leurs dossiers avec tous les détails de leurs compétences, de leurs capacités techniques et financières ; ceci permettra au comité, après examen, d'avoir la liste des entreprises capables, et d'en choisir la plus compétente pour ce travail", a précisé Amadou Harouna.

Par ailleurs, selon l'audit, l'entreprise doit rembourser environ 10 milliards de FCFA à l'Etat nigérien.

"En effet, les travaux réalisés sur le terrain sont estimés à environ 5 milliards de FCFA sur les 15 milliards encaissés par l'entreprise comme avance de débarrage", a fait savoir le haut commissaire.

Il est à rappeler que ce barrage dont les travaux étaient initialement prévus pour terminer en 2013, devait permettre à terme d'irriguer plus de 45 000 hectares et contribuer à la résorption du problème énergétique du Niger par la production d'une puissance installée de plus de 130 mégawatts.

Il permet la régénération des écosystèmes et de mise en valeur de la vallée du Niger, est de contribuer à la réduction de la pauvreté grâce à la régénération du milieu naturel, l'amélioration de la sécurité alimentaire et la couverture des besoins en eau et en énergie.

La réalisation du barrage permet la disponibilité en eau, rendue possible par l'existence d'un réservoir de régulation de 1,6 milliard de m3, garantira un débit minimum de 120 m3/s en aval et sécurisera tous les usages socio-économiques de l'eau, selon les études techniques.

"Toutes choses qui permettront à notre pays d'assurer son autosuffisance alimentaire et énergétique", selon M. Brigi Rafini.

 Commentaires