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La CEDEAO fait un pas vers la création d’une union douanière
Publié le dimanche 27 octobre 2013   |  Xinhua


Cérémonie
© Présidence de CI par DR
Cérémonie de clôture des travaux du Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO
Vendredi 25 octobre 2013. Palais des Congrès du King Fahd Palace Hôtel de Dakar (SENEGAL). SEM Alassane Ouattara, Chef de l’Etat ivoirien a clos les travaux du Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO


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La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a adopté un tarif extérieur commun(TEC), un pas important vers la création d'une union douanière et a affirmé sa volonté de négocier les accords de partenariat économique (APE) avec l'Union européenne (UE) en vue d'un partenariat gagnant-gagnant.

Ces deux décisions ont été les plus importantes prises vendredi à l'issue d'un sommet extraordinaire à Dakar, essentiellement consacré aux questions économiques.

L'adoption du TEC, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2015 ouvre la voie à la création d'une union douanière regroupant les 15 membres de la CEDEAO (Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo).

"Avec l'adoption du TEC, nous constituons désormais un bloc commercial solide, compétitif, capable d'améliorer la contribution de notre organisation et de nos Etats dans les échanges mondiaux et de redynamiser le commerce intracommunautaire", a commenté le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de l'organisation.

Le TEC, dont le taux prévu est de 35%, s'appliquera à toutes marchandises provenant de l'extérieur de la région qui entreront sur le territoire douanier de la CEDEAO.

Il est assorti de mesures complémentaires de protection relatives à la taxe d'ajustement à l'Importation et à la taxe complémentaire, adoptées "pour permettre un ajustement progressif de l'application harmonieuse du TEC", selon le communiqué final du sommet de Dakar.

Par ailleurs, les chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont demandé à leurs négociateurs de reprendre les discussions avec l'Union européenne dans l'optique de conclure, dans les meilleurs délais, l'Accord régional de partenariat économique.

Il s'agit, selon le président Ouattara, de conclure avec l'UE "un accord de partenariat économique équilibré et profitable aux populations".

Les APE sont des accords commerciaux qui visent à développer le libre échange entre l'Union Européenne et les pays dits ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique). Pour le président ivoirien, l'échéance "immédiate" concerne ces négociations commerciales avec l'UE, "partenaire économique le plus proche de la CEDEAO".

Les chefs d'Etat et de gouvernement ont désigné le président sénégalais Macky Sall pour "superviser les négociations dans la recherche des compromis mutuellement avantageux pour les deux parties", indique le communiqué final.

Ces négociations achoppent sur le montant consacré au volet développement des APE : la CEDEAO voudrait obtenir 16 millions d'euros alors que l'UE n'en propose que six, selon le président Sall.

A ce propos, les chefs d'Etat ont réitéré leur "attachement à la conclusion d'un APE régional, équitable et axé sur le développement" et ont suggéré aux négociateurs de veiller au financement approprié de l'accord pour le développement (PAPED) et des coûts d'ajustement fiscaux afin d'assurer un équilibre avec l'offre d'accès au marché.

Ils leur ont demandé également de mettre au rang des priorités dans le cadre des négociations les services et la libre circulation des personnes.

Pour sa part, la société civile ouest-africaine s'est invitée au débat en invitant les chefs d'Etat à "s'armer de courage et d'abnégation dans la renégociation des APE pour sauver l'Afrique et ses ressources premières et éviter un pillage organisé par l'UE".

Elle souligne, dans un mémorandum remis au chefs d'Etat, que "l'ouverture de 75% du marché ouest-africain à l'Union européenne ne profite pas aux populations et ne rentabilise pas l'économie sous-régionale".

Concernant enfin les questions de sécurité, le président Ouattara a demandé à la communauté internationale de soutenir la CEDEAO dans sa lutte contre le terrorisme et l'insécurité au Sahel et à intensifier leur action contre les groupes criminels qui écument cette région.

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