Niamey - L’Institut Nationale de la Statistique (INS), a organisé ce vendredi 19 octobre à Niamey, en collaboration avec le Haut Commissariat à l’initiative 3N et du Programme Alimentaire Mondial (PAM), un atelier de dissémination des résultats de l’étude « Fill the Nutriement Gap ou Combler le Gap en micronutriments » au Niger.
L’Objectif de l’étude « Fill The Nutriement Gap » (FNG) est d’identifier les principaux obstacles des ménages et individus pour accéder à une alimentation nutritive. Elle a aussi pour but d’informer les politiques et programmes nationales en identifiant les points d’entrée pour des actions liées à la nutrition à travers plusieurs secteurs. L’étude FNG analyse aussi les multiples systèmes dans lesquels se trouve le ménage, et leurs interactions de manière à identifier les changements structurels nécessaires pour une meilleure nutrition.
Dans sont mot de bienvenue, le Conseiller Technique du Directeur General de l’INS M. Sani Oumarou dira que l’étude pilotée par l’INS en collaboration avec le H3N et le PAM, et que c’est une étude qui va permettre d’accroître la compréhension du déficit en nutriment qui sont probable chez les enfants et les femmes en âge de procréer, M. Sani Oumarou d’espérer que les résultats de cette étude seront bien assimilés afin de permettre au gouvernement et partenaires de prendre des décisions pour combler le déficit nutritionnel qui existe encore.
Pour sa part, la directrice adjointe du Programme Alimentaire Mondial, Mme. Patrizia Papinutti a mis l’accent sur le contenu des résultats de l’étude « que la haute prévalence de la malnutrition au Niger est alarmante, répondre aux besoins nutritionnels est alors indispensable pour prévenir et réduire la malnutrition de la population, notamment pour les enfants de moins de 2 ans, les adolescentes et les femmes enceintes et allaitantes. Cependant, la nutrition n’est pas sous la responsabilité du seul secteur de la santé, elle demande une approche multisectorielle pour pouvoir surmonter la totalité des défis et pour saisir les opportunités déjà existantes ».
Mme. Patrizia Papinutti indique que l’analyse de l’étude a identifié 7 résultats clés qui viennent renforcer la Politique Nationale de Sécurité Nutritionnelle (PNSN) et contribuer à la priorisation des interventions au sein du nouveau Plan d’Action de la Politique Nationale d’Alimentation et de Nutrition . La directrice adjointe du PAM ajoute que dans le contexte du Niger l’étude met en évidence les causes d’une malnutrition persistante sont comprises dans un contexte économique et politique plus large puisque les barrières à une alimentation adéquatement nutritive dépendent de la disponibilité et de l’accès aux aliments nutritifs pour la majorité des ménages .
En ouvrant les travaux de l’Atelier du FNG, le Secrétaire General du H3N M. Mahamane Sani Abdou indique cette étude tire son fondement de l’analyse situationnelle faite dans le cadre de l’élaboration de la Politique Nationale de Sécurité Nutritionnelle et de son Plan d’Action, un processus multisectoriel et participatif ayant impliqué tous les secteurs et acteurs intervenant dans le domaine de la nutrition. Selon M. Mahamane Sani Abdou, l’analyse a révélé que les troubles et autres carences en micronutriments, qui se manifeste cliniquement sous formes de l’anémie, le goitre constituent, avec la sous nutrition et les maladies non transmissibles liées à l’alimentation telles que l’hypertension artérielle, le diabète, le troisième fardeau de la malnutrition auquel les pays du sahel, et particulièrement le Niger doivent faire face.
Le Secrétaire General du H3N a enfin souhaité que « les résultats qui seront présentés renforceront l’analyse que nous ferons dans le cadre de nos programmes et nous aiderons à construire le consensus afin d’améliorer la prise de décisions dans la lutte contre les carences en micronutriment ».