Le climat social est délétère à la Société d’Exploitation des Eaux du Niger (SEEN). Les rapports sont très tendus ces derniers temps entre les différents protagonistes. Cela a occasionné des sorties médiatiques répétitives du Syndicat National de l’Industrie et du Secteur de l’Eau au Niger (SYNISEN), qui a fait un déballage de son contentieux avec la direction générale de la SEEN.
Pour en savoir, un peu plus, notre reporter s’est entretenu avec le Secrétaire Général du SYNISEN, M. Seydou Mossi Garba, qui nous relate ici, le calvaire que vit le personnel de la SEEN. Pour une question d’équilibre de l’information, nous allons tout faire pour avoir la réaction des responsables de la SEEN.
Pour le SG du SYNISEN, ce n’est un secret pour personne, « la situation du personnel de la SEEN est très précaire, tout simplement parce que les différentes politiques de gestion que le nouveau Directeur Général de la SEEN, M. René Matillon a mis en œuvre ont conduit à une démotivation de plus en plus affichée de la majorité des travailleurs ».
En effet, assène-t-il, « la direction générale de la SEEN s’est mise dans une logique implacable de rupture de contrat de travail, particulièrement les plus visés sont les délégués du personnel et les militants syndiqués. En une année, plus de 25 travailleurs ont été licenciés ».
Le Secrétaire général pointe également du doigt, « les affectations arbitraires et intempestives de délégués syndicaux et du personnel, des sanctions à n’importe pièce et des intimidations des délégués dans l’exercice de leurs activités ».
»Toutes les fois que ces affaires sont portées à l’inspection du travail, notre syndicat a toujours eu raison. Non seulement la Direction générale refuse d’appliquer les recommandations de l’inspection de travail, pire elle ne fait qu’avancer dans sa logique, créant ainsi un climat social délétère à l’intérieur de la SEEN ».
Et pourtant, affirme M. Seydou Mossi Garba, « les Nigériens détiennent 49% des actions de la SEEN, mais comble de l’ironie, ils ne participent pas à la gestion de la boite. Nous refusons cette attitude dangereuse et condamnons le silence complice de certains cadres nigériens de la SEEN ».
Il a enfin exigé de la direction générale de la SEEN et du groupe de VEOLIA de revenir impérativement sur les différentes sanctions arbitraires, affectations fantaisistes et licenciements abusifs conformément aux recommandations des inspections de Travail, sinon… !