Dans une récente publication conjointement présenté par l’OCDE et l’Autorité de Développement Intégré de la Région du Liptako-Gourma (ALG), qui regroupe le Niger, le Mali et le Burkina-Faso, il ressort que l’absence de maîtrise sur les données de production dans le secteur de l’exploitation artisanale de l’or, est un facteur favorable au développement des crimes économiques dans les pays concernés.
Selon des données de l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD) du Burkina Faso, 500 à 700 sites d’orpaillage du pays produiraient 9,5 tonnes d’or par an. Or, des analyses issues des mesures d’émissions de mercure dans l’atmosphère et des entretiens effectués par les auteurs du rapport portent plutôt à estimer cette production autour de 20 à 25 tonnes d’or par an.
« Un ensemble de groupes armés non-étatiques sévit dans les trois pays objets de l’étude, plus particulièrement dans la région contenue dans le polygone formé par l’axe Mopti-Niamey et la boucle du fleuve Niger. Depuis plusieurs mois, un ensemble de témoignages signale une croissance des incidents liés à l’activité de ces groupes autour de sites de production d’or, artisanal et industriel, dans la région » apprend-on du rapport.
Le document articule une série de propositions qui pourraient être appliquées par les gouvernements et les entreprises pour permettre le développement de chaînes d’approvisionnement en minerais responsables.