Albadé Abouba, le ministre nigérien de l’Agriculture et de l’Élevage, a procédé hier mercredi, à la signature d’un protocole d’accord avec les groupes ICS et AGRICORP, pour la construction et l’exploitation d’un abattoir frigorifique d’une capacité de 170 tonnes par jour.
La pose de la première pierre de ce projet, fruit d’un partenariat public-privé, est prévue d’ici la fin de l’année et les travaux vont durer 12 mois. Cette infrastructure, qui sera érigée à Namaro (20 kms de Niamey), devrait permettre au Niger de se doter d’un abattoir moderne répondant aux normes internationales.
Albadé Abouba, le ministre nigérien de l’Agriculture et de l’Élevage a expliqué que « le secteur de l’élevage, contribuant à hauteur de 12 % au Produit intérieur brut, occupe 85 % de la population nationale ».
Selon M. Abouba, la construction de ce nouvel abattoir permettra de promouvoir et de moderniser la filière viande au Niger mais également d’améliorer la sécurité alimentaire du pays. En outre, il a mis l’accent sur l’accroissement significatif des revenus des producteurs et les nombreux emplois qualifiés que l’abattoir devrait générer.
Le ministre a souligné que l’abattoir principal et les abattoirs de proximité démarreront avec une production journalière de 100 tonnes avant d’atteindre la production de 170 tonnes au bout de 24 mois d’exploitation.
En 2016, un rapport statistique sur l’élevage produit par l’Institut national de la statistique (INS) a indiqué que le cheptel nigérien, toutes espèces confondues, dépassait 40 millions de têtes. Cela représente un capital de plus de 2000 milliards F CFA. L’élevage est donc pour l’Etat le deuxième pourvoyeur de recettes d’exportation après l’uranium.