Niamey - Le Niger a célébré dimanche 28 octobre la Journée Internationale des Détenus sur le thème : « quelles perspectives pour les peines alternatives à l’incarcération au Niger et contribuer à la réintégration pacifique des présumés détenus et repentis de Boko Haram dans la région de Diffa ».
Pour cette occasion, l’ONG ARSFMIN avec l’appui de son partenaire technique Search for Common Ground sous le parrainage du président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a organisé une conférence débat à Niamey au siège de la CNDH pour détailler les activités programmées. Il s’agit entre autres, des activités récréatives et sportives au niveau des établissements pénitentiaires de Kollo et Koutoukalé, une série de visites au niveau des maisons d’arrêts de la région de Tillabéry et des chefs lieux des régions.
Les organisateurs entendent à l’issue de cette semaine d’activités que nous puissions collecter des données et faire des propositions et des recommandations au gouvernement afin que les autorités de la République du Niger puissent améliorer davantage les conditions de détentions au niveau des maisons d’arrêts du Niger », a souligné le représentant de la CDNH.
Le secrétaire exécutif national de l’ONG ARSFMIN, M.Soumana Seydou, a précisé que sa structure célèbre cette journée internationale depuis 2013 pour mobiliser plusieurs acteurs intervenant dans le milieu carcéral. L’importance de cette 5e journée internationale des détenus permet de aux acteurs d’échanger sur les questions liées à la sécurité et au développement des détenus et des centres carcéraux au Niger. « C’est l’opportunité non seulement pour le Niger et pour la communauté internationale de regarder les conditions, les processus et l’appui qu’on peut apporter pour les plus vulnérables de notre société ».
La représentante du Sahel de l’ONG Search Common Groung a annoncé que sa structure a mis en œuvre un projet dédié à la réinsertion des individus alliés au Boko Haram, groupe actif dans le bassin du Lac Tchad.
Ce projet de 18 mois vise à soutenir la réinsertion des individus affiliés au groupe Boko Haram détenus dans la région de Niamey ou regroupés dans les centres de transit de Diffa. Composante essentielle d’un projet ambitieux porté par la Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix, cette action contribuera à renforcer la résilience des communautés concernées par ce retour, à assurer un engagement inclusif des parties prenantes et à réduire les risques associés au processus », a indiqué M. Sophien Ben Achour.
Il a ajouté que cette initiative vise à contribuer à la réintégration pacifique des prisonniers et présumés de Boko Haram dans la région de Diffa avec pour objectif d’accompagner le désengagement des individus affiliés au groupe Boko Haram (détenus et repentis), d’accroitre les opportunités socioprofessionnelles pour ces repentis , prisonniers et pour les jeunes issus des communautés d’origine, ainsi que le retour par un processus participatif et inclusif afin d’améliorer la compréhension du processus de réinsertion.
Cette Journée Internationale a été consacrée depuis le 30 Aout 1955 par l’Organisation des Nations Unies. Elle figure dans l’ensemble des règles minimales pour le traitement des détenus adoptés en 1957 par le conseil économique et social dans sa résolution 663-24 et développé par l’assemblée générale des Nations Unies dans la résolution 45-11 qui renferme les principes fondamentaux relatifs au traitement des détenus.