(Niamey et les 2 jours) - La première femme journaliste du Niger, Mariama Keïta (photo), est décédée le 29 octobre à Niamey, à l'âge de 72 ans des suites de maladie.
Considérée comme la doyenne de la presse nigérienne, Mariama Keïta a en effet marqué le monde des médias, notamment lors de son passage à la Voix du Sahel, la radio d'Etat où elle a été directrice. Son professionnalisme et son savoir-faire l’ont portée de 2003 à 2006 à la présidence du Conseil supérieur de la communication (CSC), organe chargé de la régulation des médias au Niger. Jusqu’à son décès, elle était consultante en communication.
Au-delà de ce parcours journalistique et communicationnel exceptionnel, Mariama Keïta a également été une figure de proue de la société civile nigérienne. Elle a milité dans des ONG féminines, mais aussi de promotion des droits humains et de la démocratie. Elle a, à cet effet, participé à la vulgarisation de la Constitution qui avait permis la tenue des premières élections démocratiques au Niger en 1993. Jusqu’à sa disparition, elle était membre de la branche nigérienne de Transparency International.
Née en 1946 à Niamey, elle a été également membre fondatrice et présidente du premier collectif des ONG et associations féminines au Niger, et membre active au sein de la Coordination des organisations non gouvernementales et associations féminines nigériennes (Congafen).