Après plusieurs mois d’un nouveau feuilleton politique et judiciaire, le CDS Rahama compte repartir sur de nouvelles bases. Le parti vert a ainsi tenu les assises de la 15e Assemblée générale de la délégation nationale ainsi que le 8e Congrès extraordinaire du parti, le dimanche 4 novembre au Palais des Sports de Niamey.
Au terme d’une longue journée de travaux qui sont poursuivis jusqu’à minuit sur le thème : « CDS Rahama, un parti rénové, uni et front », plusieurs résolutions ont été prises par les congressistes. Il s’agit de la confirmation de Me Boubacar Madougou comme président du parti vert, ainsi que l’exclusion définitive de plusieurs membres du bureau politique nationale (BPN) notamment Abdou Labo, l’ancien président, l’ex ministre Mme Ben Wahab Aichatou, Abdou Amani ou Ligari Adam.
La CDS Rahama, qui a également réaffirmé son appartenance à la majorité MRN, a décidé de la création d’un poste de vice-président national qui a été confié à Elhaj Moutari Kadri, ancien vice-président du parti au titre de Zinder. C’est d’ailleurs lui qui a été à l’initiative de la fronde contre Abdou Labo avant qu’il ne soit exclu par ce dernier, puis réhabilité par le bureau intérimaire dirigé par Me Madougou, qui était alors vice-président au titre de Dosso.
Après la page Mahamane Ousmane, sous le règne duquel le parti a connu son ère de gloire avec notamment la victoire à la présidentielle de 1993, ainsi que celle brève de Abdou Labo, le parti vert a beaucoup perdu de ses plumes et ne pèse plus grand-chose sur l’échiquier politique national. Le grand défi de la nouvelle direction, c’est de redorer le blason de la CDS malgré toutes les épisodes tumultueux qu’il a connus, et qui ont donné naissance à plus de cinq formations politiques. Autant dire un défi de titan pour Me Boubacar Madougou, désormais patron de la CDS Rahama.