Le prochain Forum sur l'investissement en Afrique (Africa Investment Forum) est appelé à jouer un rôle essentiel dans les efforts visant à lever les milliards de dollars nécessaires pour répondre aux besoins de l'Afrique en matière d'infrastructures et de développement, ont indiqué lundi les organisateurs du forum.
"Chaque année, l'Afrique présente un déficit d'investissements de l'ordre de 130 à 170 milliards de dollars américains ; la moitié de cette somme porte sur un déficit de financement de ses infrastructures, et c'est ce fossé que nous essayons de combler", a déclaré à Xinhua Victor Oladokun, directeur de la communication de la Banque africaine de développement (BAD).
Le Forum aura lieu cette semaine de mercredi à vendredi à Johannesburg, en Afrique du Sud. Il permettra aux marchés de capitaux, aux investisseurs, aux banques multilatérales de développement et à un certain nombre de partenaires du secteur privé de conclure des accords d'une valeur de plusieurs milliards de dollars, dans le but de répondre aux besoins de l'Afrique.
M. Oladokun a estimé que ce forum est une manière novatrice d'attirer davantage d'investissements en Afrique. "Nous organisons cet évènement parce que l'Afrique doit adopter de nouveaux moyens d'attirer de nouveaux financements", a-t-il expliqué.
Il a souligné qu'en dépit des nombreux défis auxquels le continent est confronté, un grand nombre d'opportunités d'investissement existent dans des domaines comme l'énergie, les infrastructures, les technologies de l'information et de la communication, ou encore l'agriculture.
Ronnie Ntuli, président du groupe Thelo - une entreprise d'investissement indépendante - a indiqué que ces opportunités d'investissement permettraient de réunir les secteurs public et privé.
"Une grande partie des efforts pour investir dans les infrastructures sur le continent vient du secteur public. Les investissements du secteur privé portent plutôt sur les produits naturels. Il existe une véritable opportunité de partenariat entre les secteurs privé et public pour créer de nouvelles capacités en matière d'infrastructure", a-t-il affirmé.