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Politique : pour combien de temps Hama Amadou restera-t-il au perchoir ?
Publié le mardi 29 octobre 2013   |  tamtaminfo.com


L’ex-premier
© aNiamey.com par Moussa Sogodogo
L’ex-premier ministre malien Modibo Sidibé, en tournée dans la sous-région, reçu en audience, par SEM Hama Amadou, président de l`assemblée nationale du Niger
Vendredi 12 avril 2013. Niamey (Niger). Modibo Sidibe en visite photo: SEM Hama Amadou, président de l`assemblée nationale du Niger


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Le dernier débat en plénière à l’Assemblée Nationale, sur l’interpellation du Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation, des Affaires coutumières et Religieuses (MI/SP/D/ACR) sur la révocation de l’ancien maire central de la ville de Niamey, ce samedi 19 octobre, a fini par faire tomber les masques.

Premier débat en plénière du parlement, après le passage du Président de l’Assemblée Nationale et de son parti à l’opposition, cette interpellation a tenue toutes ses promesses à savoir : comment Hama Amadou, Président de l’Assemblée, Président de LUMANA va-t-il conduire les débats ? Y’aura-t-il des dérapages dans les débats de la part des députés ?

Première interpellation, après le passage de Lumana à l’opposition.

Exercice démocratique et républicain par excellence, l’interpellation d’un Premier Ministre ou de tout autre membre du gouvernement, fait partie des prérogatives constitutionnelles de l’Assemblée Nationale. Quoi donc de plus normal que les honorables députés nationaux aux moyens des ces interpellations sur des questions d’intérêts nationaux contribuent à éclairer l’opinion nationale sur le contrôle de l’action gouvernementale. L’interpellation de ce samedi 19 octobre 2013, du Ministre de l’intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation, des Affaires Coutumières et Religieuses (MI/SP/D/ACR) devrait à priori s’inscrire dans ce registre. Mais à quoi l’opinion à assister au cours des ces débats, tout juste après l’intervention du Ministre, suffisamment éloquente, appuyée par un arsenal des textes, lois et règlements de la République ? Un défoulement des députés LUMANA et de leur président sur la personne du Ministre, du gouvernement et parfois même du Président de la République.

Et tout ça là, est arrivé parce que pour la première fois lors d’une interpellation, au cours des débats et surtout pendant la pause, des notes ont été distribuées à certains députés, pour cadrer ou bien s’il vous plait dire ce que les patrons veulent entendre. A ce niveau, parait-il même le Président de LUMANA, a reçu ses notes de la part des ses multiples conseillers juridiques. Les auditeurs et téléspectateurs ont été surpris de constater que, malgré les explications et éclairages de l’autorité en charge de ce dossier, les interventions des certains honorables députés, sont en déphasage avec la question, objet du débat.

De l’opportunité de cette interpellation.

En somme, l’interpellation du Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation, des Affaires Coutumières et Religieuses(MI/SP/ D/ACR) ,Monsieur Massoudou Hassoumi, sur le décret portant révocation du Président du Conseil de ville de Niamey, à quelques objectifs bien précis :Premier objectif, soulever une sympathie au sein de l’opinion natio nale en général et particulièrement de la population de Niamey à l’endroit de LUMANA et de son président ,après leur tristement célèbre déclaration du bureau politique, juste après la formation du gouvernement d’union national ,là où il qualifiait les Ministères de la République des strapontins et des " ministères à coquilles vides ",s’il vous plait !une façon à eux de circonscrire, l’effet dévastateur de cette déclaration. Deuxième objectif , assigné à cette interpellation, jauger, l’état d’esprit des députés de l’opposition à la veille de la formation de l’Alliance pour la Réconciliation, la Démocratie et la République(ARDR) pour éventuellement les prochaines actions .

Troisième objectif, passer certaines informations incongrues ,notamment celle donnée par le président de LUMANA ,Président de l’Assemblée Nationale relative à une des ces rencontres en privé avec le Directeur Général d’EXINBANK, je le cite : " lors d’un des mes voyages en Chine, j’ai rencontré le directeur d’EXINBANK, qui m’a dit ,ton pays, le Niger, a emprunté des prêts en hypothéquant trois années de production du pétrole brut nigérien, je dis trois années de production du pétrole nigérien sans que personne le sache….. ".Quelle outrage et indécence, surtout quand ça vient du deuxième personnage de l’Etat .Président de l’Assemblée, Hama Amadou, savait mieux que quiconque, comment les prêts et emprunts à l’échelle des Etats se passent, s’est pas aujourd’hui qu’il va méconnaitre ces mécanismes. Manifestement, il y a intention et volonté de nuire, de dresser et soulever, l’opinion contre le régime, malheureusement pour le seigneur du Youri, les citoyens nigériens savent comment ses genres de prêts se négocient. D’ailleurs dans ces réponses le Ministre Massoudou, a rappelé au Président de l’Assemblée Nationale, les procédures en la matière, qui ont visiblement déculotté ce dernier. L’Etat, s’il signe quoi que sa soit avec n’importe quel partenaire, envoie les dossiers à l’Assemblée pour autorisation, approbation etc. Le Ministre, avait invité, Monsieur Hama Amadou, à attendre si un tel dossier atterrira au bureau du parlement.

Une partialité dans la conduite des débats.

L’effet recherché à travers cette interpellation n’a pas été du tout atteint et les députés auteurs de cette interpellation à commencer par leur président ont dû certainement regretté, d’avoir posé et discuté cette interpellation qui les a beaucoup desservis. De part, la piètre prestation des certains honorables députés qui ont passé tout leur temps à parler d’acharnement politique et de chasse aux sorcières ; Niamey fait peur ; on n’empêche à ce qu’on travail pour les gens de Niamey : patati, patata .Beaucoup, des documents ont circulés, souvent du faux, car à en croire certains députés, la correspondance de la gouverneur de Niamey ,qu’on brandi pour justifier les forfaitures de Dogari, a été rédigé avec deux caractères différents, ce qui de point vue administratif est sujet à polémique donc douteux. Dans tous les cas à ce sujet, le Ministre, entend diligenter une enquête pour situer les responsabilités et éventuellement engager des poursuites contre les contrevenants. Malheureusement, les élus nationaux, ont raté l’occasion qui leur ait offerte pour parler des véritables problèmes qui assaillent nos jeunes communes, problèmes qui ont pour noms : manque des ressources tant matériels, humains que financiers, la décentralisation, les financements des ces communes etc.

Toutes ces questions fondamentales qui entravent le développement de nos communes, ont été occultées par les représentants du peuple au profit des intérêts exclusifs de leurs partis et amis politiques. Pendant ce temps, le peuple doit attendre et à travers eux les représentations locales, jusqu’à ce que les problèmes des " supers citoyens " soient résolus, oubliant tout naturellement leurs missions et rôles. Un député national est le représentant de la nation et non de son parti encore moins de sa région ou de sa localité, mais à la grande surprise générale, certains députés se sont comportés en représentant de leur parti, pire s’est le Président de l’Assemblée Nationale SE. Hama Amadou qui a donné le top départ. Président de l’Assemblée Nationale, dont la loi et même le règlement de l’Assemblée, lui font obligation, d’observer une stricte neutralité dans la conduite des débats, ce jour là, Hama a fait fi des toutes ces dispositions pour revêtir sa robe d’abord de militant de LUMANA et ensuite de celle du Président de ce parti.

Tout au long, des débats, Hama a été interpellé maintes fois par ses collègues députés sur sa partialité dans la conduite des débats. Un rappel, à l’ordre qui n’a pas empêché au Président de MODEN-FA LUMANA -AFRICA, parti de la nouvelle opposition ARDR, de prendre effets et causes pour son parti et son militant révoqué. Les Honorables députés sont avertis et alertés, le premier débat dirigé par Hama en tant qu’opposant, n’a pas été impartial et l’opinion est unanime là-dessus. A l’issu de ce débat, nombreux sont ceux qui pensent que Hama doit descendre de son perchoir pour parler dans le temps imparti aux groupes parlementaires, mais, il va jamais utiliser son statut du Président de l’Assemblée pour parler au nom de son parti. Nous rappelons ici à nos fideles lecteurs les propos tenus par le Président par intérim du PNDS(TARAYYA), Monsieur Bazoum Mohamed, concernant la conduite à tenir vis-à-vis de Hama. C’est une partie de l’interview réalisée par Christophe Boisbouvier sur RFI.

Hama Amadou est passé à l’opposition mais il préside toujours l’Assemblée nationale. Est-ce que vous allez essayer de le déloger du perchoir ?

Je ne pense pas que nous le ferons. Pour le faire partir de la tête de l’Assemblée nationale, il faut une majorité qualifiée. Et aujourd’hui je n’ai pas dit que nous avons une majorité des deux tiers des députés, j’ai dit que nous avons une majorité confortable. Et si Hama Amadou se comporte de façon républicaine et respecte les règles des institutions et leur fonctionnement, nous pouvons nous accommoder de lui. Mais si d’aventure il devait ne pas avoir ce comportementlà, les députés auront la réaction appropriée à son égard. Les comportements de Hama Amadou lors de cette interpellation, sontils des comportements républicains ; a-t-il respecté les règles et le fonctionnement des institutions à cette occasion ? Les nigériens dans leur grande majorité ont suivi avec un grand intérêt cette interpellation et se sont fait une opinion, sur les comportements des uns et des autres. Nous ne tirerons pas des conclusions hâtives quant à la conduite des honorables députés, mais comme disent les anglais, Wait and see.

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