Le ministre de la Défense, Kalla Moutari, en déplacement dans l’ouest du pays , a demandé aux chefs coutumiers de collaborer avec les Forces de défense et sécurité (FDS) opérant contre les djihadistes au Niger , a-t-on appris dimanche de source officielle à Niamey
Il a notamment rendu visite à un détachement des FDS de l’opération Saki déployé pour traquer les bandits armés opérant dans la zone comprise entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali.
Il s’agissait pour lui de s’enquérir de l’évolution de la situation dans cette zone et surtout d’encourager les FDS dans leur mission. Il les a assurés que “ces groupuscules qui veulent imposer leur volonté par la force vont perdre la bataille, parce qu’ils ne défendent aucune valeur”. “Leur cruauté et leur lâcheté n’auront pas raison de vous. Tenez bon, c’est une affaire de temps”, leur a lancé M. Moutari.
En rencontrant les différents chefs coutumiers de la région, il leur a demandé de collaborer avec les FDS déployés dans la zone et de “donner tous les renseignements possibles afin de neutraliser définitivement ces individus barbares”.
Cette partie occidentale du Niger, frontalière du Mali et du Burkina Faso, est devenue ces dernières années le théâtre d’opération de groupes terroristes qui mènent des attaques meurtrières dans ces trois pays contre les forces armées et même des populations civiles.
Ces bandits proches de groupes djihadistes sont responsables depuis quelques temps d’assassinats, de vols et d’enlèvements de civils, a reconnu le ministre de l’Intérieur Mohamed Bazoum, interpellé devant le Parlement la semaine dernière.
C’est dans cette zone que deux militaires nigériens ont été tués mardi dernier dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule et qu’un prêtre italien, Pierluigi Maccalli, a été enlevé en septembre dernier par des individus armés, selon une source officielle. Il n’a toujours pas été retrouvé.