La prévalence du diabète du Niger, qui se situe actuellement à 4,3%, est l'une des plus élevées de la sous-région, a déclaré mardi le ministre nigérien de la Santé, Idi Illiassou Mainassara, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le diabète.
Cette journée placée cette année sous le thème "Famille et diabète" est une opportunité offerte chaque année pour sensibiliser les familles sur la maladie.
Au Niger, selon le ministre de la Santé, les plus hautes autorités du pays ont fait de la lutte contre les maladies en général, et en particulier les maladies non transmissibles comme le diabète, une des priorités du Programme de la Renaissance (le programme politique du Niger).
Pour cette édition, il est prévu plusieurs activités dont des conférences pluridisciplinaires sur le diabète, des séances de dépistage à Niamey et à l'intérieur du pays ou encore une campagne de sensibilisation sur le diabète et l'hypertension artérielle à travers la distribution de kits d'alimentation pour les personnes diabétiques et hypertendues, sous l'égide du ministère de la Santé en collaborations avec les ONG concernées.
Le ministre a aussi lancé un appel à toute la population de la capitale et de l'intérieur du pays à se mobiliser mercredi pour se faire dépister dans les différents sites prévus à cet effet.
Au sujet de la maladie, M. Mainassara a expliqué qu'elle se traduit par un taux élevé de glucose dans le sang et se manifeste entre autres "par une émission très fréquente d'urine, une soif intense, une fatigue intense, l'amaigrissement, les infections répétées", précisant toutefois que "dans la majorité des cas, ces signes sont absents, et le diabète est découvert de façon fortuite ou à l'occasion d'une complication".
Au niveau mondial, en 2017, quatre millions de décès annuels étaient attribués au diabète, a fait savoir M. Mainassara. Il affecte de manière disproportionnée les pays à revenus faibles ou intermédiaires dans lesquels se trouvent les trois quarts des personnes atteintes de diabète. En plus d'avoir un impact économique sur les pays et leurs systèmes de santé nationaux, le diabète représente également une charge financière majeure pour les individus et leurs familles en raison du coût élevé des médicaments.
Par conséquent, il est urgent de pouvoir diagnostiquer la maladie et fournir des soins appropriés aux personnes atteintes de diabète. "Plus la maladie est diagnostiquée et traitée tôt, plus les chances de prévenir les complications sévères sont élevées", a-t-il conseillé.
En somme, "pour notre santé, ayons une alimentation pas trop grasse, pas trop sucrée, pas trop salée, et pratiquons des activités physiques et sportives", a conclu le ministre.