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Les quatre ex-otages français au Niger attendus mercredi à Paris
Publié le mardi 29 octobre 2013   |  AFP


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© Autre presse par DR
Le président nigérien Mahamadou Issoufou (g) et le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius accueillant les ex-otages Thierry Dol et Daniel Larribe.


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NIAMEY - Les quatre derniers otages français, enlevés sur le site minier d’Arlit dans le nord du Niger par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ont été libérés mardi après trois longues années de détention et sont attendus à Paris mercredi en fin de matinée.

"Ca a été très difficile mais c’est une épreuve de la vie", a déclaré l’un d’eux, Thierry Dol, 32 ans, veste verte et turban bleu, portant une barbe noire fournie.

Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret, qui avaient été enlevés en 2010, sont apparus amaigris à leur arrivée à l’aéroport de Niamey, mais semblaient être en bonne santé, selon le correspondant de l’AFP.

Selon une source sécuritaire nigérienne haut placée, les quatre otages ont été ramenés mardi à Niamey par un avion français depuis la région malienne d’Anefis, au sud-ouest de Kidal, fief des Touareg, situé dans l’extrême nord-est du Mali, près de la frontière algérienne.

C’est dans cette région, selon cette source, que se sont déroulées les dernières négociations, en présence notamment de Mohamed Akotey, président nigérien du Conseil d’administration d’Imouraren SA, une filiale locale du groupe français Areva. Les otages travaillaient à Arlit (nord du Niger) sur un site d’extraction d’uranium pour Areva et une filiale de Vinci.

Les quatre otages y avaient été regroupés les jours précédents, car ils ne se trouvaient pas au même endroit, mais avaient été dispersés en divers lieux du nord du Mali, par crainte d’une intervention française pour les libérer tous ensemble, selon la même source.

"Cela fait trois ans qu’ils sont otages et le cauchemar est fini", a déclaré à l’AFP le chef de la diplomatie française Laurent Fabius arrivé à Niamey, précisant que les quatre hommes avaient été conduits dans une villa où ils allaient se changer et passer la nuit, avant de rentrer en France mercredi en fin de matinée.

Les quatre ex-otages ont été accueillis dans un salon d’honneur de l’aéroport de Niamey par le président nigérien Mahamadou Issoufou, accompagné de M. Fabius et du ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian.

Ils seront accueillis mercredi à leur arrivée à Paris par le président français François Hollande.

C’est François Hollande, en déplacement en Slovaquie, qui a annoncé leur libération.

"Je veux vous annoncer une heureuse nouvelle. Je viens d’apprendre par le président du Niger que nos quatre otages du Sahel, les otages d’Arlit, viennent d’être libérés", a déclaré M. Hollande dans une allocution à Bratislava.

Le Niger "s’est employé" à libérer les quatre otages français enlevés à Arlit par Aqmi et qui ont été libérés mardi, a déclaré le président nigérien Mahamadou Issoufou.
Ni "assaut" ni "rançon"

"Depuis l’enlèvement des otages il y a trois ans, le Niger s’est employé aux conditions de leur libération. Aujourd’hui, c’est chose faite. On s’en félicite", a déclaré le chef de l’Etat nigérien à Niamey alors qu’il accueillait les quatre ex-otages dans l’enceinte de l’aéroport de Niamey.

Le président nigérien a ensuite rendu hommage aux "membres de l’équipe nigérienne" à qui il a confié la "mission" de faire libérer les quatre Français.

Le ministre français de la Défense a assuré qu’il n’y a avait eu ni "assaut" ni "rançon" pour libérer les Français.

"Il n’y a pas eu d’assaut. Il y a eu une initiative prise par les réseaux du président (nigérien Mahamadou) Issoufou qui a permis une libération sans heurts", a déclaré à la chaîne de télévision TF1 le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.

Les ex-otages sont arrivés à Niamey peu avant 19H00 (heure de Paris).
François Hollande a exprimé "toute sa gratitude" au président nigérien Mahamadou Issoufou "qui a réussi à obtenir la libération de nos compatriotes".

Les familles ont été informées par le président juste avant l’annonce publique. "Seul l’Etat pouvait le sortir de là", a réagi Pascale Robert, mère de Pierre Legrand, sur la chaîne d’information en continu BFMTV.

"On a l’impression de ressentir quelque chose que l’on n’avait jamais ressenti. On attend maintenant le retour physique, de les voir, leur parler, les toucher". "J’ai du mal à y croire encore. Je suis heureuse, émue", a déclaré à l’AFP Brigitte Laur, sa tante maternelle.

Sept Français toujours otages
"Aujourd’hui, on me dit qu’ils sont libres sains et saufs. Nous sommes très heureux, même plus encore, c’est même indescriptible", a déclaré sur la radio RTL le président du comité de soutien de Thierry Dol, Karl Lebeau. "Tant que je ne toucherai pas Thierry Dol et les autres, je n’y croirai pas, je suis tellement heureux de cette annonce", a-t-il ajouté.

Jeudi 24 octobre, des sources sécuritaires régionales à Gao (Mali) avaient fait état à l’AFP de la présence d’émissaires dans le Sahel pour "accélérer les négociations en vue de la libération des otages français". Mais la France avait "formellement démenti" l’envoi de ces émissaires.

François Hollande a rappelé son engagement dans ce dossier: "Dès que j’ai pris mes fonctions, j’avais décidé d’utiliser tous les contacts possibles. La guerre que nous avons engagée au Mali (...) a pu suspendre ces initiatives", a expliqué le président français. "Elles ont été immédiatement reprises" ensuite, a-t-il ajouté.

Le 16 septembre 2010, sept personnes - cinq Français dont une femme, un Togolais et un Malgache - avaient été enlevées à Arlit, site d’extraction d’uranium dans le nord du Niger. Le 24 février 2011, la Française, Françoise Larribe, épouse de Daniel, ainsi que le Togolais et le Malgache, avaient été libérés "en territoire nigérien".

Le 21 mars de la même année, Aqmi avait réclamé "au moins 90 millions d’euros" pour la libération des quatre Français encore otages, demande rejetée par la France.

Après ces libérations, sept Français sont toujours détenus de par le monde: deux au Sahel, un au Nigeria, quatre en Syrie. "Je pense à ces sept otages", a affirmé M. Hollande, "je leur dis ce message simple et bref: ne perdez pas espoir, ne perdez jamais espoir, la République est là toujours solidaire".

bur/sba/jpc

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