La recrudescence des accidents de la route constatée au fil des ans au Niger font de ceux-ci un véritable fléau national, avec les nombreuses pertes en vies humaines de même que leurs conséquences négatives au plan social et économique, a déclaré dimanche le ministre des Transports, Mamadou Karidio.
Selon les statistiques du ministère, au moins 800 personnes perdent la vie par an au Niger dans les accidents de la circulation, faisant de ce pays l'un des premiers en Afrique où le taux d'accident est le plus élevé : il est de 37% parmi les pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), rappelle-t-on.
Les causes de ces accidents sont dues essentiellement, selon lui, à l'imprudence, l'inattention, l'intolérance des conducteurs, à la non maîtrise du véhicule, au non respect de la priorité, à l'excès de vitesse, aux mauvais dépassements et croisements, à la surcharge des véhicules, à la fatigue et à la somnolence des conducteurs, au défaut mécanique des véhicules, à l'usage du téléphone au volant et au mauvais état de la route.
Pire, les principales victimes au Niger se retrouvent chez les 20-39 ans avec un taux de plus de 67%, a-t-il ajouté à l'occasion de la célébration de la Journée africaine de la sécurité routière couplée à la Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route.
M. Karidio a appelé les usagers de la route au respect strict des règles du code de la route pour éviter d'endeuiller des familles, précisant que "les accidents de la route ne sont pas une fatalité, ils peuvent être bien évités si nous respectons les règles du code de la route".
Les autorités entendent faire appliquer strictement tous les textes encadrant ce secteur. Il sera aussi mis en oeuvre d'autres mesures d'ici 2021, dont l'opérationnalisation de l'Agence nigérienne de la sécurité routière, l'adoption d'une stratégie nationale de transport, l'information sur les accidents de la circulation via la généralisation de la base des données sur les accidents sur tout le territoire et la poursuite du renouvellement du parc automobile.
D'ores et déjà, l'obligation du port du casque et de la ceinture de sécurité depuis le 1er octobre à Niamey a contribué à diminuer de manière drastique le nombre de victimes d'accidents de la circulation et de traumatismes crâniens admis à l'Hôpital national de Niamey, selon les sources médicales et municipales.