Depuis un certain temps, le grand combat engagé par l’Etat nigérien contre les faux diplômes semble avoir atteint sa vitesse de croisière en témoigne l’actuel climat de panique qui règne au sein de cette vaste famille des enseignants contractuels de l’éducation.
En effet, selon les résultats de cette opération en cours, plusieurs centaines d’enseignants contractuels auraient pris la fuite au niveau national. Après le scandale de la police nationale impliquant des policiers dans une affaire simi- laire de faux diplômes, l’éducation qui constitue le domaine le plus touché par le phénomène, semble avoir déclenché les vraies hostilités contre les vendeuses de beignets et les centaines de badauds sans niveau, sans diplôme qui massacrent l’avenir de nos enfants.
Dans la région de Dosso, notamment en milieu rural, ils sont aussi nombreux à être enrôlés de façon mafieuse dans ce corps de métier, par une véritable chaine qui siège au niveau des différentes inspections de l’éducation nationale. Loin de nous l’idée de salir certains responsables d’inspections qui se singularisent par leur amour du métier et au-delà celui de la patrie, nous faisons simplement observer que nul n’ignore aujourd’hui le comment se déroulent ces recrutements suicidaires de notre système éducatif. En effet, au premier rang des accusés, les inspecteurs et leurs chefs de personnel demeurent les plus indexés.
Avec ou sans la complicité des inspecteurs, certains parmi ces chefs de personnel s’adonnent sans pudeur à cette activité au vu et au su de tous. Pour donc lutter efficacement contre ce phénomène, cette opération doit aller au-delà de simples résiliations de contrats, en se concrétisant par des poursuites judiciaires. Il s’agit de faire appliquer la loi qui réprime les faussaires dans toute sa rigueur, à l’image des policiers dont bon nombres sont en ce moment derrière les barreaux.