Le musicien nigérien Mamane Mallam Barka dit « Barkai », 59 ans est décédé ce mercredi 21 novembre à Niamey des suites de maladie.
Auteur compositeur, né à Tesker ( région de Zinder) en 1959 était enseignant de profession. IL a débuté sa carrière dans le village de Kaou Boul dans le département de Mirriah ou il s’initia au « kourmi » un instrument à deux cordes pincées . ll connut sa gloire au Niger et au Nigéria,apres ses prestation au concours national de musique moderne Nigérienne dénommée Prix Dan Gourmou en 1987.
En 2002 il reçoit une bourse de l’Unesco pour matérialiser son rêve et raviver la tradition du Biram un instrument de musique joué dans le bassin du lac Tchad par les Boudouma peuple de pécheurs, d’éleveurs et d’agriculteurs. Le Biram est considéré par les Boudouma comme instrument sacré.
Barkai s’est rendu dans la zone et rencontré Boukar Tar le seul maitre encore vivant du Biram. Ce dernier lui enseigna les secrets de l’instrument et les paroles des chants mystiques et donner à « Mamane » ,le dernier Biram en sa possession avant de lui demander de le promouvoir partout dans le monde.
Apres le décès de Boukar Tar ;Mallam Barka maintient le flambeau dans le monde. Il maintient la tradition en mettant le Biram à la disposition du monde.
Mallam Mahamadou Mallam Barka comme aiment à l’appeler ses fans s’est donc éteint mais ses chansons les plus célèbres « Mariam » et « liberté de presse » , Michén Kowiyé (enseigant de brousse), Tesker resteront à jamais graver dans le repertoire musicologique national.
Ambassadeur de la culture nigérienne, Mallam Barka fut directeur de centre de promotion musicale Taya à Niamey et était agent au centre culturel Oumarou Ganda de Niamey.
Le Directeur général et le personnel de l’agence nigérienne de presse se joignent à ses nombreux admirateurs pour présenter leur condoléances à sa famille éplorée.