Alors que depuis plusieurs années ce n’est que l’Uranium dont regorge le sous-sol nigérien, qui constituait la grande source minière et de richesse, une vaste réserve de pétrole vient d’être découverte au nord du Niger, nous rapporte Afriquesur7. Avec l’exploitation de ce champ pétrolier, ce pays désert pourra bientôt faire son entrée dans la cour des grands producteurs de pétrole d’Afrique.
Les autorités nigériennes se veulent optimistes, et pour cause : le sous-sol nigérien regorge depuis la nuit des temps d’importants gisements, notamment de pétrole, dont l’exploitation démarrée en 2011 donne de l’espoir pour l’avenir. Le Niger pourrait faire son entrée dans le club des grands producteurs d’or noir du continent africain car disposant aujourd’hui d’une industrie pétrolière complète, produisant un pétrole de haute qualité traité par la Société de raffinage de Zinder (SORAZ), à capitaux sino-nigériens. Telle est la bonne nouvelle de cette fin d’année, eu égard aux immenses réserves qu’il projette d’exploiter d’ici 2021, selon les prévisions officielles à Niamey au Niger.
Après de vaines recherches commencées depuis 1952 dans le nord du pays avec des compagnies pétrolières pour la plupart occidentales, le consortium chinois de la China National Petroleum Corporation (CNPC) a fait du vieux rêve des Nigériens une réalité, au bout de trois ans seulement après la signature du premier contrat de recherche avec le gouvernement nigérien et après des travaux titanesques dans des conditions climatiques très difficiles en plein cœur du grand désert du Sahara. En termes de retombées dans l’économie nationale, les recettes fiscales tirées de l’industrie pétrolière s’élèvent à plus d’un milliard de dollars (600 milliards de francs CFA), apprend-on de source diplomatique nigérienne. Parallèlement, plus de 7.000 emplois directs ont été créés par la CNPC et ses sous-traitants qui ont également envoyé en stage plus de 200 fonctionnaires du ministère nigérien du Pétrole en Chine et dans d’autres pays. A cela s’ajoute la construction et la réhabilitation de plusieurs infrastructures sur le territoire national.
D’autre part, le gouvernement nigérien a confirmé jeudi 15 Novembre 2018, au sortir d’un conseil des ministres à Niamey, la découverte d’importantes réserves d’hydrocarbures dans le bassin pétrolier de Kafra (nord), proche de la frontière avec l’Algérie. « Le forage réalisé entre décembre 2017 et février 2018 a permis de confirmer l’existence d’un nouveau bassin pétrolier à la frontière Niger-Algérie. C’est sur la base de ces résultats que l’opérateur souhaite réaliser des travaux à plus forte valeur ajoutée ». Un avenant au contrat de partage de production a été signé avec la société algérienne Sonatrach. L’exploitation pourrait commencer dès la fin de l’année en cours et fournir à terme 90.000 barils supplémentaires au Niger, selon un communiqué officiel.
De l’avis des spécialistes, la mise en valeur de toutes ces potentialités d’hydrocarbures, qui coïncide avec une forte demande sur le marché africain, notamment de l’or noir, favorisera certainement les chances du Niger de s’inviter dans un avenir proche dans la cour des grands producteurs africains de pétrole. La production actuelle étant de 20.000 barils par jour, pour un besoin national estimé à 7.000 barils. Le Niger ambitionne de quintupler sa production journalière actuelle de brut, passant de 20.000 à 110.000 barils d’ici 2021, et de bénéficier ainsi d’importants revenus financiers, annonce-t-on de source officielle.
Le gouvernement nigérien se félicite de la découverte d’hydrocarbures et envisage grâce à la coopération sino-nigérienne la construction prochaine de pipelines pour la distribution du pétrole brut via certains ports de la sous-région.