Les villes constituent aujourd’hui des lieux où on rencontre beaucoup de réfugiés et la ville de Niamey qui accueille actuellement quelque 4250 réfugiés venus des pays limitrophes ne fait pas l’exception, a déclaré, jeudi à Marrakech, le président de la délégation spéciale de la capitale nigérienne, Mamoudou Mouctar.
Ces réfugiés sont surtout situés dans les périphéries de la ville de Niamey, a informé M. Mouctar pour qui, ces personnes qui fuient souvent des exactions dans leurs pays d’origine doivent être accueillies les bras ouverts et bénéficier aussi de toute la dignité qu’elles méritent.
Il s’exprimait à l’occasion d’un panel ayant pour thème : « Explorer les opportunités et atténuer les défis de l'accueil des réfugiés en milieu urbain et rural » organisé dans le cadre du sommet Africités 2018 (20-24 novembre).
Poursuivant, il a indiqué qu’une ligne verte est mise à la disposition des réfugiés résidant à Niamey pour que leurs préoccupations soient prises en charge le plus tôt possible.
De même, a-t-il souligné, l’ensemble des structures et organisations œuvrant pour le bien-être de ces réfugiés sont regroupées dans un guichet unique afin de faciliter l’accueil et l’orientation.
S’exprimant lors de cette rencontre, le secrétaire général de l’Union des collectivités et gouvernements locaux d’Afrique (UCGL), Jean Pierre Léon Mbassi a magnifié le travail qu’abattent les autorités du Niger pour faciliter l’intégration de ces migrants dans la société nigérienne.
Il a profité de cette même occasion pour fustiger le mutisme des autorités africaines suite à l’expulsion de milliers de réfugiés congolais du territoire angolais.
« Nous versons les larmes de crocodile quand c’est l’Europe qui le fait, mais nous sommes étonnement silencieux quand ce sont nos propre pays qui le font », a-t-il pesté, précisant qu’il ne devrait y avoir aucune tolérance par rapport à l’indignité humaine.