Le Niger, terre du soleil, a désormais sa toute première centrale solaire photovoltaïque. C'est la ville de Malbaza qui l'abrite ouvrant ainsi la voie à l'ère du solaire nigérien et sûrement l'amorce de l'indépendance énergétique de notre pays. C'est le samedi 24 novembre que le Premier ministre, chef du gouvernement Brigi Rafini l'a inaugurée officiellement au cours d'une cérémonie en présence de plusieurs membres du gouvernement dont la ministre de l'Energie, Mme Amina Moumouni, de l'ambassadeur de la République d'Inde au Niger, SE Rajesh Agarwal, du directeur général de la NIGELEC et des responsables de l'entreprise exécutrice des travaux, Sterling and Wilson.
Cette centrale solaire d'une capacité de production énergétique de 7MW est le fruit de la coopération nigéro indienne. Elle est la toute première centrale solaire construite après le sommet de l'Alliance Solaire Internationale tenue à New Delhi en 2017, sommet auquel a pris le Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou. Elle vient ainsi renforcer les capacités de desserte et de production d'énergie de la NIGELEC dans le département de Malbaza qui abrite la Société de Cimenterie de Malbaza, le plus grand complexe industriel détenu à 100% par des promoteurs nigériens. Pour le gouverneur de la région de Tahoua, M. Moussa Abdourahamane l'implantation de cette centrale à Malbaza est un réel motif de satisfaction pour les populations de la zone en ce sens qu'elles voient ainsi relégués dans un lointain souvenir les coupures et autres délestages du courant électrique.
A la centrale solaire de Malbaza vient s'ajouter, le projet d'électrification de 50 localités nigériennes déjà alimentées par le système solaire photovoltaïque obtenu grâce à la coopération indienne. S'exprimant au cours de la cérémonie d'inauguration de cette centrale, l'ambassadeur de l'Inde au Niger, M Rajesh Agarwal a parlé du programme d'électrification solaire que son pays met en œuvre au Niger et qui a touché déjà 30.000 foyers. Il a annoncé que trois autres programmes similaires sont en cours et permettront de couvrir 50 villages nigériens. La réalisation de la centrale solaire qui est le premier projet de ce genre, post- sommet de l'Alliance Solaire Internationale, réalisé par l'Inde à travers le monde, démontre la vitalité de la coopération nigéro Indienne selon le diplomate indien. Cette centrale a coûté 24,7millions Dollars US. M Agarwal a évoqué le centre international de conférence Mahatma Gandhi en construction à Niamey (d'un coût de 35,7millions US $), la première capitale africaine à avoir bénéficié de ce genre d'infrastructures que son pays entend construire sur le continent.
Prenant la parole à, l'occasion, la ministre de l'Energie a situé la construction de la centrale solaire dans le cadre du programme de Renaissance du Niger initié par le Président de la République. Mme Amina Moumouni a donc témoigné sa gratitude aux autorités indiennes et l'Exim Bank de l'Inde pour le concours financier. La centrale connectée au réseau de la nigérienne de l'Electricité contribuera de « façon significative à la couverture des besoins en énergie des départements de Madaoua, Malbaza et Konni » et « permet même de secourir le réseau interconnecté de la région de Tahoua en cas de défaillance de la ligne du Nigéria».
La ministre de l'Energie a déclaré que l'inauguration de la centrale est couplée avec l'électrification de 50 villages des régions d'Agadez, de Diffa, de Maradi et de Zinder à travers le financement indien. Pour la ministre de l'Energie, l'inauguration de la centrale solaire photovoltaïque «lance assurément le démarrage, à la fois, du développement des centrales solaires dans notre pays et de déploiement de l'accès de nos populations rurales à l'électricité solaire ». Mme Amina Moumouni a félicité l'entreprise Sterling and Wilson ainsi que le bureau d'ingénierie-conseil et les équipes nigériennes de supervision. Après la coupure du ruban inaugural, le Premier ministre, parrain de la cérémonie, a visité les deux immenses champs solaires, avant de dévoiler la plaque inaugurale et visiter la salle de contrôle.
Zabeirou Moussa,Envoyé spécial(onep)