Cette libération est le fruit d'un «travail d'équipe» a déclaré le président du Niger, Mahamadou Issoufou, sur les antennes de RFI mardi soir. Une équipe composée notamment de plusieurs hauts dignitaires touaregs, de hauts gradés de l'armée nigérienne et d'un homme Mohamed Akotey, président du conseil d'administration de la société Imourarène, une filiale d'Areva, Mohamed Akotey, également ancien chef rebelle, est devenu incontournable dans ce dossier grâce à ses relais au Nord du Mali.
Très vite après l’enlèvement des otages Mohamed Akotey est mandaté par Areva pour aller prendre de leurs nouvelles, savoir où ils sont détenus et dans quelles conditions.
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Cet ancien chef rebelle a de bons réseaux et des cousins de l’autre côté de la frontière. C’est un homme respecté, qui appartient à la communauté touarègue des Ifoghas. Comme le précise notre correspondant à Niamey, Moussa Kaka, il a des cousins des deux côtés de la frontière entre le Mali et le Niger. Il est aussi un neveu de Mano Dayak, la figure emblématique de la rébellion touarègue nigérienne des années 90.
Un long va et vient
En trois ans, Mohamed Akotey effectue plus d’une dizaine de voyages pour négocier la libération des otages, confie une source proche du dossier. Il rencontre plusieurs fois Abou Zeid, l’émir d’AQMI qui a revendiqué l’enlèvement, mais aussi Iyad Ag Ghali, qui appartient à la même communauté que lui, Iyad, devenu patron du mouvement islamiste Ansar Dine et réputé très proche des ravisseurs.
Mais tous les voyages de Mohamed Akotey ne sont pas couronnés de succès et les changements à la tête d’Areva en France ne faciliteront pas sa médiation. Finalement, Mohamed Akotey revient en force, par la volonté du président nigérien Mahamadou Issoufou.
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