Les députés réunis en séance plénière de la deuxième session ordinaire au titre de l’année 2018 sous la présidence du Président de l’institution, Monsieur Ousseini Tinni, ont examiné et adopté ce lundi 03 décembre 2018 le projet de loi relative à la protection et à l’assistance des personnes déplacées internes au Niger.
La présente loi vise à promouvoir et à renforcer les mesures nationales destinées à prévenir ou atténuer ou éliminer les causes primaires des déplacements internes, à mettre en place un cadre juridique qui encadre les déplacements internes, et faire la promotion de solutions durables à l’intérieur comme à l’extérieur de notre pays.
Après le vote à l’unanimité des députés présents à cette séance, le commissaire du gouvernement, le Ministre de l’action humanitaire et de la gestion des catastrophes, Monsieur Magagi Laouan a tenu à féliciter les honorables députés pour ce vote hautement symbolique de l’intérêt qu’ils portent à la question des déplacés au Niger.
Il a rappelé, à l’occasion, que le Niger avait ratifié depuis 2012 la convention de l’Union Africaine sur la protection et l’assistance des personnes déplacées, et ce, bien avant que n’apparaissent les premiers cas de déplacements internes au Niger.
‘’Cette volonté d’appuyer les déplacés internes vient, par ce vote, démontrer notre sens de responsabilité en étant le premier pays francophone d’Afrique à intégrer cette formation dans son droit national’’ a déclaré le Ministre Magagi Laouan avant de rappeler que cet engagement du Niger est de la seule volonté du Président de la République Issoufou Mahamadou qui entend ‘’renforcer l’application des cadres juridiques et les principes humanitaires adoptés par la communauté internationale en offrant protection et assistance aux réfugiés, aux déplacés et aux migrants’’.
Il a, en fin, rassuré les députés nationaux que ‘’le gouvernement ne ménagera aucun effort pour la vulgarisation et la mise en œuvre de cette loi dans notre pays’’.
Rappelons que le Niger a connu ses premiers cas de déplacés internes en 2015 avec les attaques de Boko Haram dans la région de Diffa.