AEROPORT DE VILLACOUBLAY (France), La tension montait mercredi à l’aéroport de Villacoublay (Yvelines), où les familles attendaient dans le pavillon d’honneur l’avion des quatre ex-otages français enlevés en 2010 au Niger et libérés mardi, a constaté une journaliste de l’AFP.
Le Falcon blanc portant l’inscription de la République française, qui s’est envolé vers 06H00 GMT de l’aéroport de Niamey (Niger) en présence des ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian, devait se poser vers 11H40.
Selon l’entourage du président de la République, les ex-otages seront accueillis par François Hollande, avant d’être conduits au pavillon d’honneur de l’aéroport, où ils retrouveront leurs proches, une vingtaine de personnes arrivées vers 10H30.
Ils seront ensuite pris en charge par le centre de crise du Quai d’Orsay.
"François Hollande ne fera pas de déclaration et il n’y aura pas de réception à l’Elysée", a-t-on indiqué dans l’entourage du président. Valérie Trierweiler est également sur place, a-t-on précisé de même source.
"Les familles sont avec la première dame", a indiqué Didier Le Bret, le directeur du centre de crise du Quai d’Orsay, soulignant que "l’attente" avait été pour elles "effroyablement longue et éprouvante".
"Les ex-otages vont aller au Val-de-Grâce pour un bilan et ils retrouveront leurs proches dans la soirée dans un hôtel", a-t-il ajouté.
"Il y a le choc de la libération, le choc des retrouvailles, le choc de l’hypermédiatisation. Nous devons les préparer à tout ça", a-t-il dit, rappelant que sept Français étaient toujours otages dans le monde. "C’est essentiel pour nous que les otages libérés puissent nous faire comprendre ce qu’il s’est passé, afin de tenter de faire libérer les autres".
Vers 11H30, une centaine de journalistes attendaient les ex-otages sur le tarmac de l’aéroport, derrière des barrières de sécurité.
Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret avaient été enlevés sur un site minier du géant nucléaire français Areva à Arlit (Niger) le 16 septembre 2010. Aqmi avait revendiqué leur enlèvement.
C’est François Hollande, en déplacement en Slovaquie, qui a annoncé leur libération mardi.
Le ministre de la Défense a assuré de son côté qu’il n’y a avait eu ni "assaut" ni "rançon" pour libérer les Français, saluant, comme l’avait fait le président Hollande l’implication forte du Niger dans cette libération.