(Niamey et les 2 jours) - En session plénière, les parlementaires nigériens ont adopté, le 3 décembre, la loi portant protection et assistance des personnes déplacées internes au Niger. Il est question, à travers cette loi, de promouvoir et renforcer les mesures nationales destinées à prévenir, atténuer ou éliminer les causes primaires des déplacements internes. Et, par ailleurs, mettre en place un cadre juridique qui encadre ces déplacements.
« Cette volonté d’appuyer les déplacés internes vient, par ce vote, démontrer notre sens de responsabilité en étant le premier pays francophone d’Afrique à intégrer cette formation dans son droit national », a déclaré le ministre de l'Action humanitaire et de la gestion des catastrophes du Niger, Magagi Laouan (photo).
Cette loi votée à l’unanimité par les députés, s’appuie sur la convention de l’Union africaine sur la protection et l’assistance des personnes déplacées en Afrique dite « Convention de Kampala », ratifiée par le Niger depuis 2012.
De l’avis de certains observateurs, cette loi arrive à point nommé dans un contexte où le Niger fait de plus en plus face aux déplacés internes du fait des attaques terroristes dans certaines régions du pays. Notamment dans la région de Diffa où plusieurs personnes sont obligées de quitter leurs habitations à cause de l’insécurité causée par le groupe terroriste Boko Haram.