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Emotion des grands-parents de Pierre Legrand regardant l’arrivée de leur petit-fils à la TV
Publié le mercredi 30 octobre 2013   |  AFP


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© AFP par DR
Les 4 otages français enlevés en septembre 2010 au Niger libérés


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CARQUEFOU (France), Les grands-parents de Pierre Legrand, René et Marie-Thérèse Robert étaient submergés d’émotion, mercredi à Carquefou (Loire-Atlantique), en regardant à la télévision l’arrivée à Paris de leur petit-fils, de retour en France après trois ans passés comme otage après son enlèvement.

A 11H45, lors de l’atterrissage de l’avion, un grand silence s’est établi dans le salon des grands-parents, cernés de micros et de caméras. Puis ils ont désigné à l’écran les membres des familles des autres otages qu’ils ont côtoyé au cours des trois dernières années tandis qu’on voyait le groupe des proches s’avancer sur le tarmac.

"C’est la famille qui s’est élargie", explique René Robert. Les deux époux se serrent la main alors que l’avion s’arrête. "C’est plus fort qu’on imagine", murmure la voix un peu brisée René Robert, jusque là semble-t-il maitre de lui-même.

"Ça c’est Pierre", ajoute la voix tremblante Marie-Thérèse Robert en montrant à l’écran son petit-fils qui porte des lunettes noires et un cheiche mais qu’on ne voit que brièvement. "Je vois Pierre, c’est comme s’il pleurait", ajoute-t-elle.

"C’est une grande émotion", ajoute René Robert qui se reprend mais ne lâche
plus la main de son épouse.

"Il y a François Hollande qui parle à Pierre", remarque fièrement sa grand-mère. "On aimerait le voir de plus près", s’impatiente-t-elle.

"Quand je vois les gens pleurer, je pleure avec eux", reconnaît René
Robert, heureux de voir à l’écran la fiancée de Pierre Legrand, Marion Bondu
avec laquelle il était depuis 2007. "On a des tas de choses à lui raconter, des moments qu’on a passés en famille en son absence mais où il était présent avec nous", estime-t-il. "On ne lui posera pas forcément trop de questions".

"Il était là dans nos réunions de famille, il tenait une grande place, la place des absents, il fallait bien que la vie continue", souligne René Robert.

"Je suis heureuse, la vie va repartir", s’exclame Marie-Thérèse Robert. "J’ai retrouvé Pierre".

"On a toujours gardé espoir", ajoute Mme Robert. "C’est une scène que j’ai envie de revoir plusieurs fois parce que c’est là que je l’ai retrouvé", souligne-t-elle en revoyant en boucle sur une chaine d’information la descente d’avion des otages. "Mais la plus grande émotion ça a été hier soir, quand René est rentré et m’a dit: +j’ai eu le Président de la République, Pierre est libéré+". "Maintenant j’espère redevenir une grand-mère normale", ajoute-t-elle dans un soupir.

A plusieurs reprises, le grand-père de Pierre Legrand souligne: "Il ne faut pas oublier les otages qui n’ont pas encore été libérés".

Au même moment à Couffé, village où vivait la famille de Pierre, une vingtaine de km au nord de Nantes, plusieurs dizaines d’amis et proches, très émus, s’étaient retrouvés pour regarder ensemble son retour à la télévision d’un café, a constaté une correspondante de l’AFP.

Devant, dans la rue, ils ont accroché une des banderoles avec la photo des quatre otages qui servait à commémorer leur détention, sur laquelle était peint, en gros et en rouge, le mot "libre".

Comme chaque premier samedi du mois depuis plus d’un an, un rassemblement était prévu samedi à Nantes pour commémorer la détention des otages et "il devrait être maintenu", pour remercier tous les soutiens de la famille et, cette fois, fêter la libération, a indiqué M. Robert.

axt/emp/pad

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