L’avion ramenant du Niger les quatre ex-otages français enlevés en 2010 au Sahel s’est posé mercredi vers 11H45 sur l’aéroport militaire de Villacoublay, près de Paris, a constaté une journaliste de l’AFP.
Accompagnés par les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Laurent Fabius et Jean-Yves Le Drian, ils étaient accueillis par leurs familles et le président François Hollande.
Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret, libérés mardi de leurs ravisseurs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avaient décollé de Niamey au petit matin. Une trentainte de leurs proches les attendaient avec impatience au pied de l’avion.
Des larmes de joie ont coulé dès leur sortie de l’appareil. Daniel Larribe, pull rouge et manteau noir, est tombé dans les bras de son épouse Françoise, sa fille à ses côtés, en larmes.
Thierry Dol, tout sourire, lunettes de soleil et épaisse écharpe grise, dépassait d’une tête tout le groupe. Marc Féret, un chèche noir enroulé autour de la tête, et le benjamin Pierre Legrand, chèche vert autour du cou, semblaient plus fatigués.
Les quatre otages ont été libérés moyennant une négociation, sans "assaut" militaire ni paiement de "rançon", avait assuré mardi M. Le Drian. Une source proche des négociateurs nigériens a en revanche affirmé mercredi qu’au moins 20 millions d’euros avaient été versés.
Le 16 septembre 2010, sept personnes - cinq Français dont une femme, un Togolais et un Malgache - avaient été enlevées à Arlit, site d’extraction d’uranium dans le nord du Niger. Le 24 février 2011, la Française, Françoise Larribe, épouse de Daniel, ainsi que le Togolais et le Malgache, avaient été libérés "en territoire nigérien".
Le 21 mars de la même année, Aqmi avait réclamé "au moins 90 millions d’euros" pour la libération des quatre Français encore otages, demande rejetée par la France.
Après ces libérations, sept Français sont toujours détenus de par le monde: deux au Sahel, un au Nigeria, quatre en Syrie.