Dosso - Le président de la commission nationale des droits humains Pr. Khalid Ikhiri a officiellement présidé hier lundi à Dosso les activités commémoratives du 70ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme placé sous le thème « Stand Up 4 Humain Rights », (Levez-vous pour les droits humains). La cérémonie s’est déroulée en présence de la ministre de la population, du secrétaire général du gouvernorat de Dosso, des autorités administratives et coutumières, des partenaires de la commission nationale des droits humains et de nombreux invités.
Dans l’allocution qu’il a prononcée à cette circonstance, le président de la commission nationale des droits humains Pr. Kalid Ikhiri s’est longuement appesanti sur les objectifs et la mission de son institution. Institution de la république, la Commission Nationale des Droits Humains est une autorité administrative indépendante, accréditée au statut « A » par l’Alliance Mondiale des Institutions Nationales des Droits de l’Homme.
Le président de la Commission Nationale des Droits Humains a au passage évoqué les différents conflits qui secouent le monde en général et la région de Diffa au Niger en particulier. A ce sombre tableau, il faut ajouter les effets néfastes des changements climatiques et la question migratoire. Au vu de toutes ce préoccupations a-t-il précisé, la CNDH a une mission extrêmement difficile à jouer. C’est ainsi que grâce à la volonté affichée de l’état et de ses partenaires, la CNDH a pu tirer son épingle de jeu.
Pour la CNDH a indiqué Pr.Khalid Ikhiri, le plein respect de tous les droits de l’homme est une condition préalable à la mise en place de toute société démocratique et résiliente au développement durable, la sécurité et à la paix à long terme.
Auparavant, le secrétaire général du gouvernorat de Dosso et le maire de la commune urbaine de Dosso se sont réjouit du choix porté à la cité des Djermakoyes pour abriter la présente cérémonie. Le représentant de l’Institut Danois des Droits de l’Homme et la directrice Pays OXFAM ont renouvelé l’engagement de leur institution respective à accompagner la CNDH dans toutes ses initiatives visant à garantir l’effectivité de tous les droits humains tels que consacrés par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
L’assistance a eu ensuite droit à une série de conférences-débats sur des thèmes d’actualités. L’innovation cette année est l’organisation d’un concours de plaidoiries qui a mis en compétitions des universités publiques et des instituts supérieurs de formation. A l’issue des éliminatoires tenues à Niamey, la finale qui s’est déroulée à Dosso a mis aux prises l’Université Abdou Moumouni de Niamey et l’Université de Tahoua. L’objectif visé à travers ce concours qui est à sa première édition est de contribuer à la diffusion et la vulgarisation du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme surtout dans un contexte national et international marqué ces dernières années par des défis sécuritaires sans précédents.
En effet, comme le prescrivent les quatre conventions de Genève du 12 août 1949 et leurs protocoles additionnels, même en temps de guerre, certaines règles humanitaires doivent être observées même à l’égard de l’ennemi. Ces conventions sont fondées sur le principe du respect de l’être humain et de sa dignité. C’est à cet exercice que les deux finalistes ont été soumis devant l’assistance. A l’issue de la compétition, c’est l’Université Abdou Moumouni qui a remporté le premier prix et a reçu un trophée et une enveloppe de 250.000 francs et l’Université de Tahoua deuxième s’est contenté de 125.000 francs.
MA /MHM/ANP-0067 Décembre 2018