Maradi - Le Niger a lancé une campagne chimio-prévention du paludisme saisonnier dans les régions de Diffa, Dosso, Maradi, Niamey, Tillabéry et Zinder au cours des 4 passages de juillet à octobre, au total 33 districts sanitaires sont éligibles avec une couverture de 4.888.000 enfants.
C’est pour évaluer l’impact de cette stratégie de lutte contre le paludisme que le Ministère de la Santé Publique a organisé ce mercredi un atelier d’évaluation nationale de la Campagne de Chimio prévention du Paludisme saisonnier.
Le gouvernement du Niger, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, avait donné le coup d’envoi de cette opération le 20 juillet 2018 dernier à Bonkoukou dans la région de Tillabéry.
Le Directeur de cabinet du Ministre de la Santé Publique, M. ANAR ZAKARA ISMARIL a indiqué que l’objectif visé à travers cette campagne 2018 est d’atteindre 80% des enfants de 3 à 59 mois remplissant les critères d’éligibilité retenus pour recevoir le traitement en vue de réduire l’incidence du paludisme d’au moins 75% chez cette ranche d’âge.
« Il s’agit pour nous de voir si la campagne de Chimio prévention du paludisme saisonnier couplée au dépistage de la malnutrition s’est bien déroulée, d’apprécier les données épidémiologiques dans la tranche d’âge ayant reçu cette prévention », a-t-il dit.
En outre, il a estimé qu’il importe d’évaluer, d’apprécier en toute objectivité la mise en œuvre de cette intervention en vue de dégager les points forts, les opportunités, de déterminer les aspects qui méritent d’être améliorer ainsi que les contraintes majeures et de proposer des mesures correctrices pour les campagnes futures.
La Coordinatrice du conseil National de coordination multi sectoriel de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Dr Aboubakar Mele Djalo pour sa part a reconnu que la mise en œuvre de cette initiative a eu des forces et des faiblesses.
’’ Evaluer et tenir compte des leçons apprises, nous permettra sans nul doute de mieux nous équiper pour les prochaines campagnes’’ a-t-elle soutenu.
Elle a remercié et encouragé les partenaires techniques et financiers qui les accompagnent dans cette campagne. Enfin Dr Aboubakar Mele Djalo réaffirmé la disponibilité des membres de son conseil pour toutes les actions de lutte contre le paludisme dans le Niger.
Rappelons que selon les données recueillies au niveau des formations sanitaires publiques et privées du Niger, le paludisme reste la principale cause de morbidité et de mortalité au Niger. C’est à ce titre que l’organisation mondiale de la santé a recommandé en 2012 entre autres interventions à haut impact, la chimio prévention du paludisme saisonnier qui vient compléter la mesure préventive qu’est l’utilisation de la moustiquaire imprégnée à longue durée d’action.
Depuis 2013, indique-t-on, le Ministère de la santé a introduit cette stratégie dans la politique nationale de prévention et de traitement du paludisme afin d’atteindre les objectifs contenus dans le plan de développement sanitaire 2017-2012 et les objectifs mondiaux pour le développement durable.
Les résultats obtenus ont permis de passer d’une couverture de 205959 enfants en 2013 grâce à l’appui de médecins sans frontière, à 447044 enfants en 2014 et 2.699613 en 2015 avec l’appui de plusieurs partenaires.