Société
Une centaine d’écoles fermées après des menaces jihadistes
Publié le vendredi 21 decembre 2018 | L’Orient-Le Jour

© Autre presse par DR
Crise dans le secteur de l’éducation au Niger : Échauffourées entre élèves, étudiants et éléments des forces de l’ordre Mercredi 4 octobre 2017. C’est aux environs de 11 heures locales que les élèves et étudiants des Instituts et Ecoles de formation Professionnelle et Technique du Niger (UIEPTN) ont investi les locaux du Ministère en charge des Enseignements Supérieurs. |
|
Une centaine d’écoles ont fermé ou suspendu leurs cours au Niger en raison de menaces des groupes jihadistes, a annoncé jeudi l’ONU.
Dans la région de Tillabéri (sud-ouest), "33 écoles ont temporairement suspendu leurs activités" et "18 écoles ont dû fermer" à cause "des menaces et exactions des groupes armés non étatiques", indique le bulletin du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de Niamey.
Ces établissements se trouvent dans la commune de Torodi, près du Burkina Faso, et dans les zones d’Ayorou et Abala, proches du Mali.
Pour "assurer la continuité des cours", les autorités ont "regroupé" certaines écoles dans les endroits "les plus calmes" et ont entrepris "la sécurisation des zones" pour "rassurer les populations effrayées", explique l’agence onusienne.
De nombreuses zones de la région de Tillabéri sont le théâtre "d’effroyables violences" de "groupes armés tuant, enlevant des civils" et "brûlant les écoles et pillant les maisons, les entreprises et le bétail", a déploré la semaine passée la représentation locale du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
En revanche, les écoles où l’arabe est enseigné "ne sont pas inquiétées" par les assaillants, selon des habitants de ces zones.
Dans le sud-est du Niger, plusieurs dizaines d’écoles scolarisant notamment des enfants déplacés nigériens et des réfugiés nigérians sont restées fermées depuis 2017 face à la persistance des violences de Boko Haram dans la région de Diffa, frontalière du fief des insurgés islamistes dans le nord-est du Nigeria, selon l’ONU.
Dans cette même région, 44 écoles "ont fermé provisoirement" à cause "du faible effectif d’élèves", déplore l’ONU.
Certains établissements ont fermé après les toutes premières attaques de Boko Haram - nom qui signifie "l’école occidentale est un péché" - en février 2015, avait expliqué à l’AFP un élu local.
Des écoles avaient été "mises à sac ou brûlées" par Boko Haram et "des enseignants avaient reçu des menaces de mort", ce qui les avait "poussé à fuir", selon cet élu. En octobre 2017, le directeur d’une école primaire a même été égorgé par des hommes de Boko Haram, d’après le ministère nigérien de l’Enseignement .
Commentaires
Dans le dossier
Sondage
Autres articles
Sommet des pays du lac Tchad consacré à la lutte contre boko haram
Autre presse - 20/12/2018
G5 Sahel : les parlementaires prennent le taureau par les cornes
Autre presse - 20/12/2018
Accusant les autorités d’avoir arrêté des réfugiés et des demandeurs d’asile : Amnesty International appelle «au respect des droits des migrants»
Autre presse - 20/12/2018
Mali : Péril sur le fleuve Niger au Mali : à qui la faute la faute ?
Autre presse - 20/12/2018
Niger : à Niamey, soigner les personnes en migration
Autre presse - 20/12/2018
Tous les articles d'actualités
Autre presse - 20/12/2018
Autre presse - 20/12/2018
Autre presse - 20/12/2018
Autre presse - 20/12/2018
Autre presse - 20/12/2018
