Le gouvernement nigérien a adopté jeudi un projet de loi portant sur la prorogation de l'état d'urgence dans les départements de Tillabéri et de Gothèye (sud-ouest) pour une nouvelle période de trois mois, compte tenu de l'insécurité qui règne toujours dans la zone, selon un communiqué officiel.
Cette partie du Niger, qui fait partie de la région des "3 frontières" (Niger-Mali-Burkina Faso), est devenue ces dernières années le théâtre d'opération de groupes terroristes qui mènent des attaques meurtrières dans ces trois pays contre les forces armées et même des civils, ce qui a amené les autorités à proclamer l'état d'urgence dans ces localités pour la première fois le 7 décembre dernier.
La dernière attaque remonte à la nuit du 15 au 16 décembre quand Hamidou Hangadoumbo, chef du village de Bolsi 2, situé à 90 km à l'ouest de Torodi près de la frontière avec le Burkina Faso, a été enlevé par des individus armés. Dans l'opération de poursuite engagée par l'armée avec la collaboration de la population pour le retrouver, quatre terroristes ont été tués. Un militaire et un civil y ont également trouvé la mort, a-t-on appris de source sécuritaire.
Depuis novembre dernier, au moins six agents des Forces de défense et de sécurité (FDS) nigériennes ont été tués et trois autres blessés dans différentes attaques terroristes. Les forces de sécurité ont déclenché depuis lors l'opération Saki dans toute la zone frontalière des trois pays pour traquer les bandits armés.