Niamey – Quelque 50000 nouveaux diplômés sont demandeurs d’emploi au Niger où 32% de la population active est en chômage ou en sous emploi selon une note du ministère de l’emploi parvenue à l’Agence Nigérienne de Presse.
5, 9 millions des personnes sont actives, parmi lesquelles 6 % sont au chômage et 26 pour cent sont sous employées, précisent les données fournies par le ministère de l’emploi, notant que 1,5 millions de jeunes entre 13 ans et 19 ans sont hors du système éducatif.
Les femmes sont les plus impactées par le chômage avec un taux de 25 % contre 12 % cent pour les hommes tandis que la tranche d’âge de 15 à 29 ans est la pus frappée par le chômage, estime la note du ministère Nigérien de l’emploi.
La situation de l’emploi au Niger est très peu reluisante, en croire au rapport du ministère de l’emploi qui impute cet état à la croissance démographique très forte, à l’inadéquation entre les formations reçues et les besoins réels des entreprises ou encore à la faiblesse du tissu économique.
Le ministère de l’emploi note également la faible capacité institutionnelle de créations d’emplois : 70% des 15 000 entreprises enregistrées en 2016 sont de petite taille, la restructuration des entreprises du secteur moderne et le manque d’organisation du secteur informel.
Le ministère relève en plus déficit de connexion entre le processus de formations des compétences et celui de la création des emplois. Les investigations menées à ce sujet montrent que les deux instances de l’emploi à savoir les secteurs productifs et employeurs d’un coté et les centres de formations professionnelles et techniques n’entretiennent pas de relation importante entre elles et à cela s’ajoute le manque d’expérience professionnelle des jeunes car le plus souvent les offres d’emploi sont assorties du critère d’exigence d’expérience professionnelle. Ce qui écarte de facto les jeunes à la recherche de leur premier emploi.la méconnaissance du marché du travail réduit aussi la chance de ces jeune à décrocher un emploi car n’étant pas suffisamment informés sur les opportunités qui leur sont offertes, souligne- t-on à la direction nationale de l’emploi.
L’insuffisance des investissements dans les secteurs porteurs d’emploi et des dispositifs de suivi et d’insertion de jeunes en recherche d’emploi réduit leur chance d’en trouver.
Dans le cadre de la politique nationale de l’emploi, l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi (ANPE) accompagne les demandeurs d’emploi et particulièrement les jeunes et les femmes dans leur quête d’insertion professionnelle à travers un programme qui a pour objectif d’améliorer l’employabilité des jeunes et promouvoir leur insertion dans la vie active.
Le programme comporte trois instruments de promotion de l’emploi qui sont exécutées comme composantes essentielles de la politique nationale de l’emploi. Ces instruments sont le contrat de stages d’initiation à la vie professionnelle au profit des diplômés de l’enseignement supérieur technique et professionnel à la recherche d’un premier emploi ; le contrat de reconversion professionnelle qui est destiné outre aux diplômés mais aussi aux travailleurs à la recherche d’une reconversion professionnelle et le programme d’aide à la création d’entreprises destiné à promouvoir l’esprit d’entreprendre chez les jeunes et à les aider dans le processus de création de microprojet.
Plusieurs projets et programmes interviennent dans le cadre de l’insertion et l’emploi des jeunes.
MHM/CA/ANP- OO151 Décembre 2018