Le Niger a abrité ce matin la célébration de la 4ème édition de la Journée africaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (JASAN). La cérémonie d'ouverture de cet important évènement qui a eu lieu au Palais des Congrès de Niamey, a été présidée par le Premier ministre, Chef du gouvernement, M Brigi Rafini. Il avait à ses côtés la représentante de la présidente de la Commission de l'Union Africaine, la commissaire Açile Fatimata Haram, la représentante du NEPAD, Mme Bibi Giyossé, le coordonateur résident du système des Nations Unies au Niger, M Fodé N'Diaye, le Haut commissaire à l'initiative 3N M Amadou Alahoury et le gouverneur de la région de Niamey M Hamidou Garba. Plusieurs membres des institutions de la Républiques et du corps diplomatique ainsi, que de nombreux autres invités étaient également présents à cette cérémonie.
Dans son mot de bienvenue, le gouverneur de la région de Niamey M Hamidou Garba, a exprimé la joie et la reconnaissance des populations de la capitale pour le choix de la Ville afin d'abriter les activités de la célébration de la 4ème édition de la Journée africaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. M Hamidou Garba, a rappelé, aussi l'engagement des autorités du Niger pour la réalisation du droit du citoyen à une alimentation saine et suffisante, avec l'initiative 3N «les nigériens nourrissent les nigériens».
Le représentant résident du PNUD, coordonnateur résident du système des Nations unies au Niger M Fodé N'Diaye a, quant à lui évoqué dans son intervention, la situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique et au Niger, dont le tableau est jusque là sombre, malgré des efforts qui donnent des résultats qui permettent d'espérer de meilleures perspectives. Le thème de la 4ème édition de la JASAN, a-t-il relevé, est plus que pertinent, car dans le monde, l'Afrique sub-saharienne a encore le taux de prévalence de la malnutrition chronique le plus élevé, avec 56 millions d'enfants de moins de 5 ans touchés en 2011, selon les chiffres de l'OMS et de l'UNICEF.
Ce qui a pour conséquence des coûts énormes pour les finances publiques pour la prise en charge des enfants atteints, des performances scolaires faibles, une productivité réduite à l'âge adulte. «Libérer les populations de la faim, et de la malnutrition fait partie des objectifs fondamentaux des Nations unies », a rappelé le coordonnateur résident du Système des nations unies au Niger, qui s'est dit heureux de souligner que le droit à l'alimentation est un droit constitutionnel dans le pays. Au Niger, a relevé M Fodé N'Diaye, la malnutrition reste un enjeu majeur même dans les années de bonnes récoltes, avec près d'un million d'enfants admis et soignés dans les centres de prise en charge de la malnutrition.
Les causes de la situation, ne sont pas seulement liées à la disponibilité alimentaire. Certaines mauvaises pratiques, le fonctionnement des services de santé, le manque d'eau potable, ... sont aussi à la base du phénomène de malnutrition chronique chez les enfants, d'où la nécessité des efforts de prévention. M Fodé N'Diaye a salué les actions du gouvernement dans ce domaine où le Niger bénéficie d'un bon leadership. «Le Niger qui abrite la 4ème Journée africaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, est sur la bonne voie, avec le plan du développement économique et social 2012-2015, incluant l'initiative 3 N », a conclu le coordonnateur résident des agences du système des nations unies.
La représentante du NEPAD, Mme Bibi Giyossé a elle aussi rappelé les défis liés à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et les efforts à fournir pour accroitre la production et l'accès à l'alimentation. Elle a aussi salué l'initiative 3 N et la démarche exemplaire des autorités nigériennes dans la recherche des solutions aux questions de sécurité alimentaire. La commissaire chargée du commerce et de l'industrie Mme Açile Fatimata Haram qui représentait la présidente de la commission de l'Union Africaine (UA) à la 4ème JASA a souligné la détermination des autorités nigériennes à résoudre les problèmes de la faim et de la malnutrition. Ces efforts, a-t-elle dit, sont soutenus par l'Union africaine. Il est urgent de trouver une solution aux problèmes de la faim et ses conséquences en Afrique, a indiqué Mme Açile Fatimata Haram. A la fin de son intervention, elle a remis au premier ministre du Niger, M Brigi Rafini le rapport intitulé « le coût de la faim en Afrique ».
Le premier ministre Brigi Rafini qui ouvrait la 4ème édition de cette journée instaurée par la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine(UA), s'est réjoui du choix du Niger pour abriter cet événement dont le thème de cette édition «Vers la renaissance de l'Afrique, vers la réalisation du droit à une alimentation adéquate». Cela, a-t-il dit, «honore tout particulièrement le Niger, qui place les questions de sécurité alimentaire et de nutrition parmi ses plus grandes priorités ».
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