Au moins 15 terroristes ont été tués dans une opération conjointe de grande envergure menée par l'armée nigérienne et la force française Barkahne dans la nuit de jeudi à vendredi dans la région de Tillabéri (ouest) proche de la frontière malienne, apprend-on de source officielle samedi à Niamey.
Selon un communiqué du ministère nigérien de la Défense diffusé samedi soir sur la télévision publique, 21 motos appartenant aux terroristes ont été détruites et 26 armes de tous calibres dont une mitrailleuse ont été également récupérées au cours de cette opération, tandis qu'aucune perte, "ni en vies humaines ni en matériels", n'est à déplorer du côté des forces loyales.
Le ministre nigérien de la Défense, Kalla Moutari, a saisi cette occasion pour "adresser ses vives félicitations aux Forces armées nigériennes en général et à l'opération Dongo en particulier, pour leur engagement permanent dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé", a précisé la même source.
Pour rappel, le Nord du Mali abrite depuis plus de cinq ans plusieurs groupes terroristes proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d'Ansar Dine et d'autres mouvements islamistes, ainsi que des narcotrafiquants qui mènent des attaques meurtrières de part et d'autre de la frontière nigéro-malienne.
Le gouvernement nigérien estime que cette situation est la conséquence des événements survenus en Libye en 2011, qui ont entraîné la sanctuarisation de la partie nord du Mali par des groupes terroristes qui se sont par la suite dispersés dans toute la sous-région, notamment au Niger, dans les régions de Tillabéri et de Tahoua.
C'est dans cette partie du Niger que quatre soldats des forces spéciales américaines et autant de soldats nigériens ont été tués dans attaque terroriste, le 4 octobre 2017.
Les forces de sécurité nigériennes ont déclenché l'opération Dongo pour traquer les terroristes dans toute la partie occidentale du pays, placée également en état d'urgence depuis près de deux ans.